Les autorités locales de la wilaya de M'sila restent passives face à la montée du banditisme qui menace désormais non seulement l'entreprise Algal+, mais toute la zone industrielle de cette wilaya. Jeudi dernier, une quarantaine de personnes ont fermé les deux accès à la zone industrielle de M'sila, empêchant les travailleurs d'y accéder. Contraints d'agir sous l'influence des chefs d'entreprises installés dans cette wilaya, les autorités locales, réunies en catastrophe selon nos sources, ont dépêché, hier, une brigade de policiers qui a arrêté trois individus qui ont été vite relâchés. Les policiers se positionnés à l'entrée de l'entreprise Algal+, une société d'aluminium privatisée en 2006 grâce à un visa officiel du Conseil des participations de l'Etat (CPE). Cette usine, qui emploie environ 400 travailleurs, est à l'arrêt depuis deux mois suite à une action menée par une trentaine d'individus animés par des intérêts malsains tendant à sa déstructuration pour des raisons inexpliquées. Ces individus, qui ont fait l'objet de plusieurs enquêtes et décisions de justice, continuent d'agir impunément au vu et au su des autorités locales qui semblent agir mollement face à un fléau qui menace toute l'économie de la région. D'anciens employés d'Algal+, associés à une bande de brigands qui sème le terreur parmi les travailleurs qui tentent de rejoindre leurs postes de travail, revendiquent bizarrement la «renationalisation» de l'entreprise, cédée à deux associés, un Algérien et un Jordanien, Farid Dekar et Hassan Sobhi Hadj Hassan. Malgré deux décisions de justice – datant du 9 mai 2011 et du 7 juillet 2011 – imposant l'ouverture de l'entreprise, les portes d'Algal+ sont toujours sous scellés et les instigateurs de cette manœuvre dilatoire bénéficient d'une impunité inexpliquée. En attendant, les pertes s'accumulent pour cette société qui exportait pourtant vers le continent européen, au moment où les importateurs d'aluminium continuent de faire bonne chère au détriment de la production locale.
