La Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (Seaal) n'a pas assuré le service de livraison par citernes pour subvenir aux besoins de ses clients. L'alimentation en eau potable fait sérieusement défaut à la cité Debichi, dans la commune de Mahelma. Les perturbations perdurent depuis plusieurs mois et tendent à devenir pénalisantes en cette saison d'été. «Parfois, l'eau ne coule pas dans les robinets durant trois à quatre jours», se plaint un habitant rencontré sur place. Selon lui, la situation a empiré depuis le lancement du projet de rénovation du réseau d'AEP, dont les travaux ont démarré depuis plusieurs semaines, et qui devraient durer durant tout le mois de Ramadhan. Une raison pour laquelle les citoyens craignent le risque de longues interruptions pendant ce mois sacré. «L'absence d'eau dans les robinets est due à la mauvaise qualité des canalisations réalisées il y a un peu plus d'une année», raconte un père de famille, ajoutant que «la Société des eaux et d'assainissement d'Alger (Seaal) n'a jamais daigné assurer un service de livraison par citerne pour subvenir aux besoins des clients». Pire encore, les habitants reprochent à Seaal d'avoir réalisé un premier raccordement, mal fait, avec des tuyaux en caoutchouc. «Les travaux de réfection du réseau d'AEP ont été engagés à cause du nombre incalculable de fuites enregistrées et le problème de la pression qui prive les habitants du côté supérieur de la cité de l'eau potable», explique notre interlocuteur, précisant toutefois que les travaux importunent les habitants, d'autant qu'ils interviennent en pleine saison d'été et durant le mois de Ramadhan. «Je crains que l'on soit obligé, durant ce mois de jeûne, d'aller chercher l'eau dans les autres quartiers ou de payer des citernes pour notre consommation quotidienne», s'indigne un autre citoyen. Les problèmes de cette cité ne se limitent pas à l'absence de l'eau potable. Les habitants souffrent également de l'état déplorable de la voie menant vers leur localité. La route, a-t-on constaté, est impraticable, parsemée de nids-de-poule et d'interminables trous et crevasses. En conséquence, la poussière est omniprésente et embête, à longueur de journée, les résidants. Une situation qui devient encore plus insupportable en hiver à cause de la boue. «Nous avons demandé à maintes reprises le bitumage de la route, mais les autorités locales se limitent à des promesses jamais tenues», indique un jeune résidant. Selon lui, la liste des problèmes est encore plus longue, l'éclairage public fait toujours défaut. «Des poteaux électriques ont été installés depuis plusieurs mois, mais ils ne sont pas mis en service», souligne notre interlocuteur. La nuit, selon lui, il est très difficile de circuler à cause de l'obscurité. A cela, faut-il ajouter les difficultés rencontrées par les élèves scolarisés pour rejoindre leurs établissements, situés loin de Débichi. En fait, les élèves du cycle primaire sont inscrits à Douéra ou Rahmania, ceux du secondaire à Mahelma, alors que les élèves du secondaire poursuivent leurs études au niveau des lycées de la commune de Zéralda. Les enfants, indique-t-on, sont obligés de parcourir à pied des centaines de mètres pour atteindre la voie publique et prendre un bus de transport des voyageurs, en l'absence de transport scolaire.