La production de gaz naturel de l'Algérie, qui a connu en 2010 un recul de 2,4 % par rapport à 2009, devrait croître nettement d'ici 2014 avec l'entrée en production de nouveaux gisements gaziers. L'apport de ces nouveaux gisements, au nombre de 7, devrait être de 25 milliards de mètres cubes. A propos de la production, elle est passée de 150,9 milliards de mètres cubes en 2009 à 145,8 milliards de mètres cubes en 2010 selon les derniers chiffres communiqués par Sonatrach. Depuis l'année 2005, la production de gaz naturel se situait dans la moyenne des 150 milliards de mètres cubes annuellement. La baisse de production a commencé à se faire sentir à partir de l'année 2008 avec l'entrée en crise de l'économie mondiale et la baisse de la demande en gaz naturel, surtout en 2009. Durant cette année, les exportations de gaz naturel ont reculé à 54,5 milliards de mètres cubes alors qu'elles avaient atteint 59,7 milliards de mètres cubes en 2008 selon les données de la Sonatrach. En 2010, les exportations de gaz naturel ont repris à environ 57,3 milliards de mètres cubes en enregistrant une augmentation grâce à la reprise de la demande mondiale. Ainsi, malgré le recul de la production, les exportations ont augmenté. Pour le premier trimestre de l'année 2011, l'Europe a importé près de 16 milliards de mètres cubes de gaz algérien. Ce qui en moyenne annuelle remet le niveau des exportations au-dessus de la barre des 60 milliards de mètres cubes, la moyenne de ces dernières années. Selon les premières indications pour les premiers mois de l'année 2011, la production globale des hydrocarbures aurait augmenté de plus de 10 % par rapport à 2010. L'augmentation des exportations de gaz naturel est essentiellement due à deux principaux facteurs. L'accident nucléaire de Fukushima au Japon a amené les opérateurs à se tourner vers le GNL pour remplacer la perte de production de l'électricité d'origine nucléaire. Le mouvement d'opinion en faveur de l'abandon du nucléaire et la décision prise déjà par l'Allemagne ont contribué à l'augmentation de la demande en gaz naturel. Plus près de nous, l'arrêt des exportations de gaz naturel en Libye a induit un manque en Europe et a poussé aussi les prix vers le haut. Cette reprise de la demande et la hausse des prix sur le marché européen devraient favoriser les exportations algériennes de gaz naturel et les recettes qui en découlent. De nouveaux gisements vont démarrer leur production Ces exportations peuvent être renforcées par la mise en production de nouveaux gisements qui devraient renforcer les capacités de production de gaz naturel de près de 25 milliards de mètres cubes d'ici 2014. Les installations de trois de ces gisements sont déjà en construction. Il s'agit des gisements de Gassi Touil, de Rhourde Nouss Quartzites Hamra et Menzel Ledjmet Est qui vont produire plus de 10 milliards de mètres cubes des l'année 2012. Les champs de gaz de Gassi Touil qui doivent entrer en production à la fin de l'année 2012 produiront 3 milliards de mètres cubes. Tandis que les Champs de gaz de Rhourde Enouss et les Quartzites de Hamra qui doivent entrer en production à la même période, soit vers la fin de l'année 2012 produiront 3,5 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Les champs de gaz et d'huile de MLE (Menzel Ledjmet Est) & CAFC (Central Area Field Complexe) du périmètre LEDJMET qui doivent entrer en production au mois de mars de l'année 2012 produiront en plus du condensat, du GPL et du pétrole, 3 milliards de mètres cubes par an. Gassi Touil produira aussi du condensat et du GPL. L'année 2012 verra les capacités de production augmenter de près de 10 milliards de mètres cubes. Le gisement gazier de l'Ahnet avec le Groupe Total et dont le plan de développement doit être approuvé bientôt peut, dans une première phase produire 4 milliards de mètres cubes par an au minimum. Les gisements du Sud-Ouest, au nombre de 3, devraient produire près de 10 milliards de mètres cubes. Les avis d'appel d'offres pour la construction des installations doivent être lancés des la fin des opérations des FEED. Le gisement du Touat avec GDF-Suez doit produire 4,5 milliards de mètres cubes et sa mise en exploitation est programmé pour 2013. Le gisement de Timimoun avec Total et Cepsa, et dont la mise en exploitation est prévue pour 2013, doit produire 1,6 milliard de mètres cubes. Le 3 eue gisement est celui de Reggane avec le consortium Repsol/RWE/Edison. Sa mise en exploitation est prévue pour l'année 2014 et il doit produire environ 3 à 4 milliards de mètres cubes. Cette nouvelle production sera renforcée juste après par le développement d'autres gisements découverts récemment par BP et Petroceltic et dont le potentiel serait estimé à environ 250 milliards de mètres cubes dont les 2/3 avec Petroceltic. Ces nouveaux apports devraient offrir à l'Algérie une grande flexibilité pour exporter, répondre à la demande nationale et lancer les projets pétrochimiques. Toutefois des arbitrages seront nécessaires entre l'exportation du gaz naturel tel quel et sa transformation pour la production pétrochimique. Cette production pétrochimique pourra contribuer à la création d'un tissu de PME-PMI, remplacer les importations de produits pétrochimiques par la production nationale en réduisant la facture devises et exporter aussi les produits fabriqués.