Les camps de réfugiés installés en Tunisie près de la frontière tuniso-libyenne connaissent «une pénurie de produits alimentaires de base et une insuffisance de services médicaux», a indiqué hier le président du «comité de soutien aux efforts de secours dans les gouvernorats du Sud». Abdelbasset Belhassan, également président de l'Institut arabe des droits de l'homme (Iadh), a évoqué cette situation dans un rapport présenté vendredi au Premier ministre intérimaire, Béji Caïd Essebsi. M. Belhassan, cité par la presse, a aussi révélé un manque de services de soins et d'hygiène et fait état de «problèmes sécuritaires» dans trois provinces du sud (Tataouine, Médenine et Kébili), limitrophes de la Libye. Ces difficultés «causent aujourd'hui beaucoup de problèmes aux habitants du Sud et nécessitent l'intervention du Gouvernement et des structures de l'Etat», affirme M. Belhassan, au retour d'une mission commencée la dernière semaine de juillet. Selon lui, le Premier ministre a salué «les efforts considérables» de la population dans les provinces du sud pour l'assistance des réfugiés fuyant le conflit en Libye. Début août, le sud tunisien a connu une pénurie aiguë de carburant en raison d'une grève dans une raffinerie, conjuguée au nombre important de réfugiés libyens rentrant chez eux pour le Ramadhan. Environ 55 000 réfugiés libyens en Tunisie devraient recevoir des paniers repas durant le Ramadhan, à l'initiative du Programme alimentaire mondial (PAM), du Croissant-Rouge tunisien et une dizaine d'ONG.