Revigoré par le titre mondial remporté le mois passé au Brésil, l'entraîneur Abderrahmane Mehdaoui décide de poursuivre l'aventure avec la sélection nationale militaire. C'est l'intéressé lui-même qui en a fait l'annonce hier au forum du quotidien El Moudjahid. D'autant plus que l'équipe militaire devra se préparer pour des échéances militaires très proches, à savoir la Coupe d'Afrique (2012) et la Coupe du monde (2013) prévues respectivement en Angola et au Qatar. «Je me sens bien dans mon poste de responsable de la barre technique de l'équipe nationale militaire. Je veux mener à terme mes objectifs avec cette sélection, notamment en prévision des prochaines Coupes d'Afrique et du monde. Pour le prochain Mondial, je vise le titre. Nous partons en détenteurs, il faudra défendre donc notre acquis», lance le conférencier, selon lequel «la dernière consécration mondiale à Rio de Janeiro m'a encouragé à continuer mon entreprise avec cette sélection.» Le sélectionneur vante à ce titre le mérite des responsables du sport au niveau du ministère de la Défense, qui n'ont pas lésiné sur les moyens pour mettre les joueurs dans d'excellentes conditions. Il dira : «Notre titre mondial est le résultat d'une politique sportive à long terme mise en place par la direction des sports du MDN. Les responsables ont adopté une importante politique qui vise le renouveau de la discipline. Notre consécration en terre brésilienne est là pour confirmer l'efficacité de cette politique lancée depuis 2006.» Et de poursuivre : «Les moyens engagés n'ont rien à envier à ceux dont bénéficient les équipes civiles. Ils sont même meilleurs. Les autorités militaires sont en passe de réussir leur pari de rendre au sport militaire sont lustre d'antan, celui des années 1970.» Tout en s'attardant sur le titre mondial remporté contre l'Egypte, estimant que «les joueurs et le staff technique n'avaient pas le droit de décevoir à l'occasion de cette finale qui nous opposait à un pays avec qui il existe des sensibilités sportives», Mehdaoui n'a pas omis d'ouvrir une parenthèse pour évoquer la sélection nationale A. Il a laissé entendre que le choix de la compétence étrangère n'est pas forcément un garant des performances. «Les entraîneurs locaux qui se sont succédé à la tête des Verts ont fait l'objet de critiques acerbes. C'est peut-être la raison pour laquelle la fédération est revenue à l'option étrangère, mais seul l'avenir nous dira si elle a agi juste ou non», dira encore Mehdaoui non sans insister sur l'instauration de mécanismes pour créer un amalgame entre joueurs locaux et ceux évoluant à l'étranger pour le bien de la sélection. Connu pour sa franchise, Mehdaoui a critiqué la position de certains joueurs d'aller monnayer leur talent dans le Golfe. «Leur seule motivation, c'est l'argent. J'aurais vu autrement leur choix des pays du Golfe s'ils étaient en fin de carrière», martèle-t-il.