Okbi : «L'important à mes yeux est d'avoir honoré les couleurs de l'Algérie.» Ahmed Eid : «C'est Izri qui m'a provoqué en crachant sur moi.» Le succès remporté par nos militaires a été salué comme il se doit par de nombreux techniciens algériens, parmi eux Kaci-Saïd et Rabah Madjer qui estiment que cette médaille d'or est aussi celle du joueur local qui a ainsi revalorisé son statut. Ces derniers n'ont pas manqué de dire que l'aventure ne fait que commencer pour les hommes de Mehdaoui. Après avoir atteint la finale de la précédente Coupe d'Afrique organisée en Ouganda, puis décroché la première place lors de ces 5es Jeux mondiaux, nos militaires vont se rabattre une nouvelle fois sur une compétition africaine qui se tiendra à la fin de l'année, à savoir la Coupe d'Afrique militaire prévue en Angola. Les vice-champions d'Afrique tenteront cette fois-ci de prendre leur revanche en décrochant carrément le trophée. A leur retour au pays, le sélectionneur national, Mehdaoui, établira son programme afin de tout mettre en place, en vue de la prochaine compétition africaine. Plusieurs stages ainsi que des matchs amicaux sont au menu des militaires algériens pour s'assurer une bonne préparation. Décrocher le billet pour le Mondial de Dubaï Comme le prévoit la réglementation de l'OSMA (Organisation du sport militaire africain) présidée par le général Mokdad, les 3 premières équipes à l'échelle africaine seront automatiquement qualifiées pour la prochaine Coupe du monde militaire. A titre d'information, c'est aux Emirats Arabe Unis, à Dubaï, que se tiendra cette compétition au mois de juin 2012. L'objectif est clair pour les Algériens : aller au prochain Mondial et faire en sorte de rester sur le toit de l'Afrique. Le maintien de l'ossature, le plus gros avantage L'un des plus gros avantages de notre sélection militaire, c'est le fait que l'ossature du Mehdaoui sera maintenue. La plupart des champions du monde pourront poursuivre l'aventure avec la sélection pour une durée minimale de 2 ans. Comme nous l'a si bien expliqué Kaci-Saïd, les joueurs actuels sont des contractuels avec la sélection militaire, ce qui leur ouvre droit de poursuivre l'aventure. Cette politique réjouit et soulage à la fois le staff technique de la sélection qui n'aura qu'à travailler dans la continuité, en prévision de la prochaine Coupe d'Afrique. ------------------------------------------------------------------- Il a été élu meilleur passeur Okbi «L'important à mes yeux est d'avoir honoré les couleurs de l'Algérie» En plus d'avoir remporté la médaille d'or avec la sélection, le jeune milieu de terrain du NAHD, Okbi, a décroché le titre de meilleur passeur de la compétition, avec un total de 8 passes décisives. Cette performance a attiré l'attention de deux managers brésiliens qui ont pris attache avec lui à la fin du match face au Brésil. Comment avez-vous passé cette dernière journée à Rio, après avoir accompli avec brio votre mission ? Je ne vous cache pas que nous sommes toujours sur un nuage. C'est immense ce qui nous arrive. Il y a une ambiance indescriptible suite à ce sacre mondial. Le staff nous a accordé une journée de repos hier. Nous nous sommes baladés dans les rues de Rio. Nous avons évacué toute la pression qui pesait sur nos épaules. Je suis vraiment très heureux d'avoir vécu cette expérience mondiale sous les couleurs de l'Algérie. Les Egyptiens vous ont-ils provoqués depuis la finale ? Non. D'ailleurs, on s'est croisés au restaurant à plusieurs reprises. Mais nous avons fait mine de rien. Ils ont essayé de nous gâcher la fête à la fin de la rencontre, en s'en prenant lâchement à Izri. Moi personnellement, en voyant l'entraîneur à terre, je ne pouvais rester les bras croisés. Déjà que nous les Algériens avons le sang bouillant, c'était plus fort que moi. L'essentiel, c'est que nous les avons battus avec l'art et la manière. Maintenant, qu'ils se mettent dans la tête que c'est nous les maîtres. Vous avez été élu meilleur passeur du tournoi avec 8 passes décisives. Que représente pour vous cette performance ? C'est une immense fierté, car ce titre est aussi celui de mes partenaires qui ont énormément travaillé depuis le premier match. Sans mes partenaires, je n'aurai pas décroché ce titre. Mais le plus important à mes yeux, c'est que nous avons honoré dignement les couleurs de l'Algérie et avons surtout battu l'Egypte en finale du Championnat du monde. J'espère qu'au pays, on est fier de nous. C'est notre plus grande satisfaction. En évoquant vos performances, parlez-nous de l'action du but face à l'Egypte ? Lorsque j'ai eu le ballon, j'avais constaté que j'étais loin de la surface de réparation. En voyant aussi le défenseur égyptien à quelques mètres de moi, j'en est profité pour accélérer au maximum afin de me rapprocher le plus possible de la surface de réparation. Lorsque le défenseur adversaire allait me tacler, j'ai effectué une passe dans la surface afin que Amroune ou Aouedj n'enchaîne par un tir. Ce dernier était bien placé et a fini le travail. On a entendu dire que deux managers brésiliens vous ont approché à la fin du match. Peut-on en savoir davantage à ce sujet ? A la fin du match de la demi-finale face au Brésil, deux managers brésiliens sont venus me demander mes coordonnées. Ils m'ont fait savoir qu'ils pouvaient me proposer à certains clubs brésiliens. Pour ma part, j'ai délégué mon entraîneur Mehdaoui pour s'occuper de cette affaire. Au moment où je vous parle, je ne suis toujours pas au courant de ce qui a été dit entre lui et les managers. Ce titre mondial, vous le dédiez à qui ? A ma famille et mes amis en premier lieu. Je n'oublie pas aussi mes partenaires, mes responsables et les supporters du NAHD qui m'ont toujours soutenu. Je tiens aussi à remercier le général Mokdad pour son aide. Il a toujours été là pour nous soutenir. ----------------------------------------------------------------------------------- Prévu initialement d'arriver à 9h Le vol des militaires retardé à 22h Comme annoncé, la délégation algérienne a quitté la capitale brésilienne lundi soir, en direction de l'aéroport militaire de Boufarik. Toutefois, les militaires algériens ont pris place dans l'avion vers les coups de minuit, soit 4 heures du matin heure algérienne. Prévu initialement d'arriver à Boufarik hier matin, le vol a été retardé jusqu'à une heure tardive de la soirée. Au moment où nous mettons sous presse, nos champions du monde devraient atterrir vers les coups de 22 heures au pays. Comme nous l'avons publié précédemment, le plan de vol a été communiqué aux médias. En effet, une escale est prévue à Dakar pour un contrôle technique, avant de reprendre le vol vers le pays. D'après la même source d'information, une fois sur place, les militaires algériens devaient être transportés directement au centre sportif de Ben Aknoun afin de récupérer des fatigues du voyage. Une réception devrait être organisée ce matin Le directeur des sports militaires et président de l'Organisation du sport militaire africain, en l'occurrence le général Mokdad, aurait prévu une réception en l'honneur des mondialistes dès cette matinée. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les athlètes des différentes disciplines auraient pris place au niveau de l'hébergement au centre de préparation de Ben Aknoun. Tous les militaires algériens qui ont pris part aux 5es Jeux mondiaux seront récompensés. Toutefois, l'horaire exact du début de la réception n'a toujours pas été communiqué. ----------------------------------------------------------- Ahmed Eid : «C'est Izri qui m'a provoqué en crachant sur moi» La version algérienne de la bagarre connue, voici celle des Egyptiens qui tentent, comme de coutume, de noyer le poisson en falsifiant les faits par leurs mensonges. C'est ce lâche de Eid qui s'est exprimé hier au micro de la télévision arabe MBC, afin de détourner la vérité et se blanchir de la vilénie de son acte. «Izri a craché sur ma figure et j'ai répondu à sa provocation » A en croire les mensonges du numéro 14 de l'équipe militaire d'Egypte, c'est lui qui est la victime de toute cette histoire qui l'a vu agresser par derrière un homme qui ne s'y attendait pas. Les raisons de sa colère, il les explique comme il peut. «Un des accompagnateurs algériens (Izri qui est entraîneur des gardien de buts, ndlr) est venu me provoquer et s'est même attaqué à moi en crachant sur ma figure, sans aucune raison. C'est pour cela que je suis sorti de mes gongs en allant le frapper. Je n'ai pas accepté ce qu'il m'a fait », a-t-il éructé sans rougir de son mensonge grossier. D'agresseur, il veut devenir victime La preuve, aucune image de la télévision n'a montré Izri en train de l'agresser et toute personne sensée aurait réagi aussitôt, sans attendre la dizaine de secondes qui a suivi le contact entre les deux hommes. Izri avait bien dit qu'il lui a parlé, en lui disant que son geste (le crachat de Eid sur Belkaroui) était un acte qui manquait de civisme, de surcroît, venant d'un militaire censé être rompu à la discipline. Mais Eid semble avoir transformé la situation d'agresseur en victime qu'il se croit être. Mais la vérité est sans doute du côté algérien, comme elle l'a été au Caire et au Soudan. Il a oublié que c'est la télévision brésilienne qui était aux commandes Eid a tenté également de tromper les téléspectateurs, en s'attaquant à la télévision algérienne qui, selon lui, «a falsifié la vérité en ne montrant que les agressions des Egyptiens, cachant à l'opinion publique ce qu'on a subi. C'est eux qui ont menti », a-t-il déclaré bêtement, oubliant que c'était la télévision brésilienne qui était aux commandes de la retransmission. Les Egyptiens semblent avoir ce fâcheux réflexe de tenter de mettre tout ce qui les encombre sur le dos de l'Algérie. Ainsi pensent les bêtes comme ce Eid… «Le numéro 8 (Bentayeb) a tenté d'agresser Chikabala pendant le match» Ne sachant pas par quel bout prendre ses mensonges grossiers, Eid a poursuivi sa négation de la vérité algérienne, en mettant une part de responsabilité des dérapages de fin de match, sur le joueur numéro 8 (Bentayeb, ndlr). «Il n'a pas arrêté de provoquer Mahmoud Abderrazak (alias Chikabala, ndlr) durant tout le match et même pendant la pause. Il le cherchait visiblement et même après le coup de sifflet final, il a tenté de le provoquer. C'est eux qui ont commencé les hostilités, pas nous», a encore débité le sauvage de l'équipe militaire d'Egypte.