L'absence des pouvoirs publics et des élus locaux a donné lieu à la prolifération du commerce illicite, rendant «lugubre» et «insalubre» le cadre de vie du chef-lieu de la commune de Sidi Amar. De nouveaux vendeurs informels sont venus squatter les quelques espaces restants vides au boulevard Aïssat Idir, près du siège de l'APC, vers le technoparc de Chaïba. Mais, c'est surtout au niveau de la place publique appelée El Annabia, jouxtant le marché couvert en préfabriqué, que les commerces illicites sont légion et présents à longueur d'année sans qu'ils ne soient inquiétés ou dérangés. Des stands anarchiques, construits avec des objets hétéroclites et couverts de vieux parasols aux couleurs abîmées, s'étalent sur l'esplanade qui constitue, avec celle du Maquam Echahid, le poumon du chef-lieu de commune, coincé entre le complexe sidérurgique d'ArcelorMittal Annaba et la zone industrielle de la Meboudja. Ces commerces illicites qui sont un mal nécessaire, parce qu'ils permettent aux habitants de s'approvisionner en fruits et légumes sans effectuer de déplacements à Annaba et El Hadjar, génèrent quotidiennement des tas d'ordures dégageant des odeurs nauséabondes en l'absence d'enlèvements réguliers. «Les marchés de proximité dont on a parlé, tardent à voir le jour», affirme un retraité qui s'est déclaré outré par le rythme de dégradation du cadre de vie du centre de la ville de Sidi Amar. «A la prolifération des vendeurs illicites, viennent s'ajouter les fuites d'eau, les herbes sauvages et les animaux errants», fait remarquer son collègue qui s'interroge, par ailleurs, sur le sort du marché couvert réalisé près de l'ex-siège de l'APC mais boudé par les commerçants. Jusqu'au jour d'aujourd'hui, cette infrastructure, construite à coup de millions de dinars, est abandonnée sans que les pouvoirs publics et élus ne se soucient de son devenir. Les commerçants refusent de s'y installer car, selon eux, l'endroit est inapproprié.