Les habitants des quartiers populaires du chef-lieu de la wilaya de Relizane se plaignent de la prolifération du phénomène de l'élevage au sein du tissu urbain. L'on apprend dans ce registre que les quartiers périphériques de la ville, tels que Cherik, Satal et 2ème gare abritent pas moins de 44 étables regroupant des dizaines de têtes de bovins et d'ovins. Ce sont ainsi, des dizaines de bêtes qui sont quotidiennement libérées en pâturage dans les espaces limitrophes des habitations, soulignent les riverains. Pire encore, les excréments et autre fumier de ces animaux sont, le plus normalement du monde, jetés et accumulés sur les sites abandonnés. « Ce décor agressant l'environnement nous inquiète sérieusement », notent des citoyens avant d'ajouter : « nous sommes, nous et nos enfants, continuellement exposés à des dangers imminents, notamment en ce qui concerne l'allergie. » Ceci sans omettre de souligner la persistance des odeurs nauséabondes qui, selon eux, les agressent même quand ils sont cloîtrés derrière leurs murs. « L'été, avec la montée du mercure, nos enfants et nos vieillards trouvent toutes les difficultés du monde pour respirer », tonnent-ils. Devant cet état de fait, la population de ces quartiers interpelle les autorités locales pour se manifester et mettre en vigueur l'ordonnance qu'aurait signée l'ex wali, interdisant ces pratiques en milieu urbain. Cependant, les éleveurs ne seraient pas prêts à abandonner ce métier qui constitue, à leurs yeux, leur unique ressource.