Le problème de l'alimentation en eau potable se pose avec acuité dans les villages de la wilaya de Tizi Ouzou. Des coupures pouvant se prolonger pendant des semaines ont été signalées à travers plusieurs localités. Les habitants, tourmentés par ce stress hydrique, ont recours fréquemment à la fermeture des services de l'ADE et des APC en signe de protestation. Et malgré cela, l'eau n'arrive pas dans les robinets. L'Assemblée populaire de wilaya a réagi à cette situation à travers une déclaration remise à la presse. «Au vu des discours rassurants de la direction de l'hydraulique (DHW), tout laissait croire que le problème a été définitivement résolu avec le raccordement de la partie sud de la wilaya au barrage Koudiat Asserdoun, notamment les daïras de Draâ El Mizan, Tizi Ghenif, Boghni et Ouadhias», a rappelé le président de l'assemblée populaire de la wilaya, M. Mahfoud Belabbas dans le communiqué de presse. Qualifiant les annonces de l'administration de «chimériques», le P/APW dira au sujet de l'alimentation en eau du flan nord de la wilaya de Tizi Ouzou : «Des engagements fermes ont été pris pour l'alimentation de la Kabylie maritime, notamment Ouaguenoune, Azeffoun et Tigzirt à partir du barrage Taksebt, au plus tard le 30 juin 2011, mais là aussi, la réalité est autrement plus dramatique». Par ailleurs, M. Belabbas reproche aux services de l'ADE ainsi qu'à la direction de l'hydraulique leur «mauvaise gestion, leur laxisme et l'absence d'anticipation». A ce propos, il constate : «Le réseau AEP est obsolète dans la majorité des communes sans que la direction concernée ne réagisse et la nappe phréatique de l'Oued Sèbaou continue d'être dilapidée et agressée dans l'impunité totale». L'APW de Tizi Ouzou rappelle, en conclusion, qu'il «est inadmissible qu'une wilaya aussi riche en pluviométrie et disposant, de surcroît, d'un barrage de la dimension de Taksebt et de nombreuses retenues collinaires soit à la traine et que ses habitants subissent de manière rédhibitoire le supplice du manque d'eau en raison de la gabegie et de la gestion désastreuse des ressources hydriques».