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Le sommet franco-allemand déçoit
Crise de la zone euro
Publié dans El Watan le 18 - 08 - 2011

Attendu avec impatience par les investisseurs, le sommet franco-allemand a déçu. Censé chercher des solutions à même de rassurer les marchés et désamorcer la crise de la zone euro, le tête-à-tête entre Sarkozy et Merkel s'est achevé sur «une salve de bonnes intentions sans aucun impact à court terme», comme le considéraient hier les investisseurs.
D'autres n'ont pas hésité à décrire la rencontre de «coup d'épée dans l'eau». Un scepticisme qui a d'ailleurs lourdement affecté les marchés financiers européens qui sont retombés hier dans le rouge. Ainsi, dès l'ouverture, l'opérateur Deutsche Börse a plongé de 6,21%. Pour sa part, la Bourse de Paris a lâché 0,92%, tandis que l'euro reculait face au dollar à 1,4402 dollar contre 1,4406 mardi soir. Le sommet franco-allemand a abouti mardi soir à quatre mesures phares. Outre la mise en place d'un «impôt sur les sociétés commun», les responsbles des deux premières économies de la zone euro ont décidé de la création d'un gouvernement économique de la zone euro dirigé par le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, selon une proposition qui devait être adressée hier par Paris et Berlin à leurs partenaires européens. Il s'agit aussi de l'instauration d'une taxe sur les transactions financières ainsi que d'imposer la «règle d'or budgétaire» obligeant les 17 membres de l'union monétaire à adopter d'ici un an une règle d'équilibre des finances publiques. En Allemagne, la loi fondamentale limite le déficit structurel fédéral à un maximum de 0,35% du produit intérieur brut (PIB) et instaure une obligation d'équilibre du budget des Länders. En France, la «règle d'or» doit inscrire dans la Constitution le principe de l'équilibre des finances publiques.
Toutefois, ce train de mesures n'a pas convaincu, d'autant plus que le couple franco-allemand a totalement rejeté l'idée de l'émission d'euro- obligations, ni d'ailleurs l'augmentation des ressources du fonds européen de stabilité financière, seules mesures qui, pourtant, auraient permis de calmer les marchés. A l'issue du sommet, Nicolas Sarkozy a indiqué que les euro-obligations mettraient «gravement en danger» les pays les mieux notés et ne pouvaient être que l'«aboutissement d'un processus d'intégration». Les deux responsables ont également indiqué hier que «l'Eurogroupe des ministres des Finances devra être renforcé». Et d'expliquer que l'euro est le fondement de la «réussite économique et le symbole de l'unification politique de notre continent». Les positions affichées lors de ce sommet ont été froidement accueillies par les investisseurs qui critiquent en premier lieu le flou entourant les propositions franco-allemandes. Christian Parisot, économiste pour la maison de courtage Aurel, a estimé que l'originalité de la création d'un gouvernement économique de la zone euro «ne saute pas aux yeux, puisqu'il s'agit d'institutionnaliser une pratique existante». D'autres craignent que ce ne soit qu'une coquille vide. Pour le député européen et ancien Premier ministre belge, Guy Verhofstadt, un gouvernement économique «doit avoir des outils à sa disposition».
La proposition qui aura suscité le plus d'hostilité reste l'instauration d'une taxe sur les transactions financières. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel n'ont pas précisé les modalités de la mesure, mais en juin, la Commission européenne avait déjà lancé l'idée d'une taxe européenne sur les transactions financières qui, si elle était fixée entre 0,01% et 0,001% de la valeur des transactions, rapporterait entre 30 et 50 milliards d'euros par an. Selon la proposition de la commission, cette taxe pourrait servir à financer le budget européen pour alléger les contributions des Etats membres. A la City, on estime qu'en plus de la difficulté d'application d'une telle taxe, elle risque d'affaiblir l'UE en détournant l'activité financière vers des places plus accueillantes. Les banques britanniques plaidant qu'une telle mesure ne devait être implantée qu'à l'échelle mondiale.
Un point de vue partagé par le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, qui a rejeté l'introduction d'une TTF au seul niveau européen. «Une taxe imposée en Europe et qui pas ailleurs se traduirait par une perte d'activité importante pour l'Europe», avait-t-il soutenu devant la Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen. Déjà évoquée au lendemain de la crise de 2008, la taxe imaginée par James Tobin n'a d'ailleurs jamais vu le jour.


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