Ighzer Amokrane, chef-lieu de la commune, a enregistré hier, à l'occasion du 55e anniversaire de la tenue du Congrès de la Soumamm, une affluence d'un certain nombre de personnes ayant tenu à se recueillir à la mémoire de tous les martyrs tombés au champ d'honneur pour que l'Algérie vive libre et indépendante. Après le dépôt d'une gerbe de fleurs au cimetière des chouhada, la procession s'est rendue par bus et véhicules particuliers à Ifri où une stèle et un musée ont été érigés en 1984, à proximité de la maison ayant abrité les travaux du Congrès de la Soummam. Un pèlerinage festif, animé par la fanfare de la section scouts Rabhi Yahia, pour revisiter l'endroit foulé par Abane et tous ceux qui ont participé au premier congrès du FLN, un certain 20 août 1956. C'est l'occasion que les enfants de chouhada ont saisie pour lancer un appel à l'unification de leurs rangs. Des représentants d'une dizaine de wilayas du pays se sont donné rendez-vous en prenant tour à tour la parole. «A l'issue de notre rencontre tenue le 19 juillet dernier à Chorfa (Bouira) et à laquelle 22 wilayas ont été représentées, nous nous sommes entendus pour lancer un appel à l'unification de nos rangs, ici à Ifri, en vue de mettre en place une nouvelle organisation susceptible de défendre les intérêts de tous ses membres», explique Tahar Akkouche, porte-parole de la Commission nationale des enfants de chouhada indépendants. Pour ce faire, «l'une de nos revendications consistera à lutter pour l'introduction du statut des enfants de chouhada dans la loi relative au moudjahid et au chahid», affirmera-t-il en substance. Un rassemblement devant le ministère des Moudjahidine, après le mois de Ramadhan, a été programmé en tête d'une série de manifestations pacifiques à entreprendre, annoncent les intervenants. Le député Ali Brahimi, invité par les enfants de chouhada à prendre la parole, s'est demandé pour sa part : «Comment une date historique aussi importante que celle de la tenue du Congrès de la Soummam ne figure pas dans la loi relative au moudjahid et au chahid». Il exhortera les responsables du pays à remédier à cette carence en dépassant leurs susceptibilités individuelles dans l'intérêt de l'histoire du pays.