La situation est aggravée par les comportements des chauffeurs de bus du transport collectif. En plus des arrêts fixés à des endroits stratégiques, comme les feux de signalisation, le temps d'arrêt est exagéré, bloquant ainsi la circulation automobile, notamment sur les grandes avenues, comme celle d'Es-Seddikia. À Oran, le mois de Ramadhan a généré de nouvelles habitudes, de nouveaux comportements chez les conducteurs qui monopolisent les artères de la ville et de sa banlieue dans une totale anarchie. Et quand bien même, les feux tricolores récents et anciens sont en état de marche, certains chauffeurs n'éprouvent pas le besoin de les respecter. Le code de la route n'est respecté qu'en présence des agents de la circulation. Parfois, les accidents relèvent du fantastique à l'image des scènes qui terrorisent les autres automobilistes et les passants. La vitesse avoisine les 100 km/h sur un parcours réduit d'une avenue. Pas plus tard que la semaine écoulée, à hauteur de l'avenue d'Arcole, un jeune conducteur double en troisième position une file de voiture, un camion venant en sens inverse a voulu l'éviter et s'est dirigé droit sur la terrasse d'un café bondé de clients. Un consommateur n'ayant pas eu le réflexe de se sauver se trouve actuellement à l'hôpital, avec un traumatisme sévère au niveau du bassin. Un jour avant, c'est une jeune dame qui s'en est sorti avec quelques égratignures alors que son véhicule flambant neuf se retrouve à la «ferraille». Cela s'est passé, le soir, au niveau du rond-point la Pépinière quand un chauffard l'a percuté violemment. Anarchie Après plusieurs embardées, la jeune dame a été extraite par l'arrière du véhicule par les pompiers présents sur les lieux de l'accident. Des cas du genre sont signalés un peu partout, de jour comme de nuit. Cette situation est aggravée par les comportements des chauffeurs de bus du transport collectif. En plus des arrêts fixés à des endroits stratégiques, comme les feux de signalisation, le temps d'arrêt est exagéré, bloquant ainsi la circulation automobile, notamment sur les grandes avenues, comme celle d'Es-Seddikia. Les chantiers du tramway ont crée également l'anarchie dans la ville et surtout dans les quartiers se trouvant sur l'itinéraire de ce mode de transport moderne. Même les aménagements entrepris pour réguler la circulation ne sont d'aucune utilité. A Oran, la gestion de la ville est à l'image de ces marchés informels qui poussent un peu partout. Le plus récent, crée spécialement pour Ramadhan 2011, est visible sur la longue route menant de Canastel vers Douar Belgaïd. C'est un marché illicite qui s'étale sur plusieurs kilomètres, attirant une nuée d'automobilistes en quête d'une grosse pastèque ou de fruits de saison à moindre coût. Le seul problème qui se pose est les autres conducteurs qui sont obligés d'emprunter cette voie doivent s'armer de patience. Et de la patience il en faut en cette période de communion et d'abstinence.