Malgré les mesures annoncées, le projet, prévu pour un délai de 70 jours, a causé déjà des désagréments dès son lancement. Le chantier des travaux de rénovation et de confortement du pont Sidi Rached a été installé hier, à proximité du rond-point de l'avenue des Frères Zaâmouche. Selon le chef de projet de la société algérienne des ponts et des travaux autoroutiers (SAPTA), chargée de la réalisation, l'opération de détachement des joints métalliques a été entamée pour ouvrir un accès jusqu'aux fondations du viaduc. «Suivant l'étude délivrée par la direction des travaux publics, les interventions seront effectués sur 14 m⊃2; entre les deux joints métalliques du côté Est. De ce fait, tous les équipements nécessaires à cette opération ont été mis en place pour achever le chantier dans le délai de 70 jours, fixé par la DTP», a ajouté le chef de projet, qui a affirmé que les équipes d'intervention ont été surprises par l'existence, sur les deux côtés du pont, de réseaux de câbles électriques et téléphoniques. «La présence de ces réseaux n'a pas été mentionnée dans l'étude technique; nous les avons découverts ce matin par hasard», a-t-il déclaré. Le même responsable a précisé qu'aucun passage pour piétons ne sera disponible. «Le pont sera fermé pour tout le monde», a-t-il cofirmé. Par ailleurs les services de l'APC ont aménagé les lieux pour faciliter la circulation sur la route du Chalet des pins et libérer l'espace pour les engins du chantier. «La circulation a été assurée comme avant sur ce chemin qui a été aménagé en double voie et en toute sécurité», a déclaré un chauffeur de bus de la ligne de Djebel El Ouahch-Bab El Kantara. D'autre part, sur ce côté des travaux et au dessous du pont réside plus de vingt familles. Les habitants de l'avenue de Roumanie ont réclamé une solution au danger qui les menace. «Nous vivons une situation catastrophique à cause des glissements et les chutes de pierre que nous avons signalés aux autorités depuis plusieurs mois», ont réclamé certains d'entre eux, qui ont affirmé que plusieurs requêtes ont été adressées à toutes les directions ainsi qu'à la wilaya pour demander leur évacuation, mais sans aucune réponse. «Nous sommes enfouis sous ce pont et les autorités locales de cette wilaya nous ont exclus complètement de leur programme de relogement, alors que nous avons été touchés sérieusement par les travaux de rénovation effectués en 2007», ont-ils dénoncé.