Toutes les composantes de la société civile ont été conviées, lundi dernier, à l'hôtel de ville d'Oran pour prendre part à une rencontre avec les premiers responsables de la wilaya, avec à leur tête le wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, ainsi que le maire Zine-Eddine Hassam. L'assistance a eu droit à une projection de documentaire vidéo retraçant toutes les réalisations du wali, et cela depuis sa venue à Oran, le mois d'octobre dernier. En revanche, en ce même documentaire, l'impasse a été mis sur les troubles qu'Oran a connu, et cela notamment dans les quartiers El Hamri et Médiouni. Après la projection, le wali a pris la parole et en a surpris plus d'un en commençant son intervention en «taclant» la télévision nationale. Il reproche à cette entreprise étatique de ne pas avoir couvert les activités culturelles que la ville d'Oran. «Et j'assume ce que je dis!» poursuit-il. Parlant ensuite des projets en cours ou de ceux à venir, le Wali évoquera l'évolution des travaux du tramway d'Oran ainsi que la réalisation prochaine du métro d'Oran qui sera long de 9km et dont les études sont en marche. Pour ce qui concerne la restauration du vieux bâti, il prendra la salle à témoin en déclarant : «Au bout de 3 années seulement, il en sera fini de la réhabilitation du patrimoine colonial». Cette réhabilitation, à ses dires, se fera graduellement. «Après le boulevard Maata et Stalingrad, on avancera vers les quartiers limitrophes, et cela jusqu'à ce qu'on ait tout restauré» Il promettra aussi à l'assistance de combattre le phénomène des bidonvilles. «Sur 1333 logements, dira-t-il, on a découvert, après enquête, 1702 familles, pour certaines vivant dans les caves et les terrasses. A El Derb, on en a recensé 886, à la Calaire 200 familles». Et de promettre ainsi que d'ici au premier trimestre 2013, 93000 logements sociaux seront crées. Ce qui aura pour conséquence de mettre fin au phénomène des bidonvilles. Après l'intervention du wali, un débat a eu lieu, qui, pour certains, a été un «semblant de débat». Beaucoup en effet, notamment ceux des mouvements associatifs, n'ont pas eu droit à la parole, et cela malgré leur insistance. «Il ne faut pas se voiler la face, nous ont-ils dit, le problème numéro un à Oran est l'insécurité. L'insécurité va crescendo, et personne, durant cette soirée, n'a osé en parler! Il est carrément impossible de sortir le soir dans certains quartiers chauds, là est la réalité oranaise, et il faut que le wali ait conscience de cela!»