La conférence- débat intitulée «Entre Histoire et Théâtre: Syphax, le parcours du fondateur de l'Etat Numide» a clôturé dans la soirée du vendredi le cycle des rencontres organisées par l'IDRH, école de management, au titre du programme des activités culturelles, scientifiques et économiques durant ce mois de ramadhan. L'on saura lors de cette conférence qui a été animée par un panel d'hommes de lettres et de spécialistes du théâtre en présence du directeur de l'Institut, Mohamed Bahloul, que par la pièce Syphax écrite récemment par l'écrivain–journaliste Bouziane Ben Achour, le théâtre algérien qui était depuis sa création en 1921, une institution culturelle engagée durant la lutte armée de libération et mobilisateur des masses pour l'édification du pays après l'indépendance, avec cette nouvelle création, le théâtre d'antan a totalement changé de vocation.Il ouvre à présent les portes pour l'innovation et la recherche en devenant un moyen culturel qui retrace l'épopée de l'histoire antique de l'Algérie. D'ailleurs lors des débats, les différents intervenants dont certains avaient vu le spectacle, ont tenu a féliciter ce travail de mémoire et surtout le montage technique de cette pièce malgré les péripéties. D'ailleurs Bouziane Ben Achour a évoqué les étapes et les problèmes rencontrés lors des travaux de recherche documentaire avant l'écriture de cette pièce commandée comme il l'a déclaré par le département de la culture de Khalida Toumi dans le cadre de Tlemcen: Capitale de la culture islamique en 2011. «Le travail de l'écriture du texte, a-t-il indique, n'a pas été simple». Pour la première fois dans l'histoire du théâtre algérien, il est fait acte de l'épopée du premier fondateur de l'Etat algérien, 300 ans avant JC, le roi Syphax du royaume de Numidie qui a rayonné sur une grande partie de l'Afrique du Nord avec deux capitales Sigha prés de Beni- Saf dans la région d'Aïn Témouchent et Cirta fondée par le roi Massinissa dans le Constantinois. Pour sa part, le metteur en scène Aissa Moulfera a indiqué que, malgré le peu de moyens financiers qui ont été dégagés, un texte vivant et surtout la présence d'acteurs de renom du TRO et de nouveaux talents des jeunes venus au théâtre, le montage sur le plan technique de cette nouvelle structure théâtrale tragique a été conçu dans un laps de temps en raison de l'événement dans les normes avec une complémentarité avec un mariage entre l'histoire riche et le théâtre, un moyen d'information et de sensibilisation. Pour sa part, le professeur universitaire et historien, Abid Ahmed, à l'aide d'extrait de l'ouvrage de Mahfoud Kaddache «l'Algérie des Algériens», a parlé de la pièce Syphax qui «est un travail de caractère qui s'identifie à l'Algérie future où les cotés politiques et les alliances sont mis en relief». Enfin, le dernier intervenant l'universitaire qui vit en France Hadj Dahmane a saisi l'occasion pour faire une présentation de son dernier ouvrage «Le théâtre algérien: De l'engagement à la contestation» en rappelant qu'au départ, l'art dramatique algérien politisé connaîtra après l'indépendance un engagement ou dès 1968, il sera traversé de contestations malgré la censure.