11 hectares de terres agricoles, dont 3 hectares de cerisiers vont gravement amputer le patrimoine naturel végétal et agricole du site de plateau de Lalla Setti culminant à plus de 800 m d'altitude. L'Association pour la sauvegarde et la promotion de l'environnement de la wilaya de Tlemcen (Aspewit) attire l'attention sur le lancement des études portant réalisation du projet d'un centre de regroupement sportif. «L'assiette foncière, d'une superficie de plus de 11 hectares de terres agricoles, dont 3 de cerisiers, destinée pour ce projet, va gravement amputer le patrimoine naturel végétal et agricole du site de plateau de Lalla Setti, lequel est déjà dramatiquement affecté et saturé par un ensemble de constructions réalisées par méconnaissance ou mégarde des lois et des réglementations existantes qui régissent, protègent et préservent le domaine naturel de Tlemcen, notamment le Parc national». Ladite association, qui a pris le soin d'en informer le wali, évoque plusieurs textes de loi dont l'article 5 du décret 93/117 stipulant que «toute action à l'intérieur des limites du parc, susceptible de provoquer une quelconque dégradation du milieu, est interdite». L'Aspewit, qui demande l'intervention énergique du wali en tant que représentant de l'Etat, afin d'arrêter ce massacre, demande la «délocalisation de ce projet vers un autre site approprié de la wilaya». Et d'ajouter : «Le chef de l'Etat a pris des mesures lors de la conférence nationale sur la politique de renouveau de l'économie agricole et le renouveau rural à Biskra le 20 février 2009. C'est curieux qu'on attaque, aujourd'hui, cet espace naturel qui va à l'encontre de la circulaire présidentielle relative à la protection des terres agricoles». Quel crédit accorder, alors, aux discours et décrets présidentiels, s'interroge la société civile ?Le plateau de Lalla Setti a été agressé par plusieurs réalisations, depuis un peu plus de cinq ans, dont l'hôtel Renaissance (Marriott), un stade, un musée des moudjahidine et d'autres infrastructures…