Les habitants de la cité de Djebel El Ouahch souffrent chaque jour d'une anarchie indescriptible en matière de transport en commun. Le mouvement des bus, appartenant en grande majorité aux transporteurs privés, n'a jamais connu la moindre organisation. Retards, arrêts prolongés, refus d'assurer la desserte jusqu'au terminus, des passagers laissés en rade, font partie des pratiques dénoncées à maintes reprises par les usagers, mais sans résultat. «En cas de réclamation, les passagers auront droit à un mauvais traitement de la part des chauffeurs et des receveurs . Certaines personnes ont même été insultées alors que des bagarres ont failli éclater à l'intérieur des bus», s'indigne une dame.Ce désordre semble être la particularité des transporteurs assurant cette desserte que ce soit à partir de la station Khemisti, de Bab El Kantara ou même d'El Khroub, au point que certains ont cru que ces particuliers se sont mis d'accord pour humilier leur clientèle. «Le nombre de bus de l'ETC demeure insuffisant pour assurer le service sur cette ligne, surtout que la cité est distante de 8 km du centre-ville et de près de 15 km de la station Khemisti. L'absence du moindre contrôle de la part des services de la direction des transports a laissé le champ libre à tous les dépassements. Désormais, ce sont les conducteurs de ces bus qui font la loi», proteste un sexagénaire. Les exploitants des lignes ne pensent qu'à se faire de l'argent sur le dos des passagers sans se soucier de la qualité du service ni de la saleté dans ces épaves d'un autre âge. «Je ne peux pas rouler avec un bus vide, car cela ne me permet pas de couvrir mes dépenses», a annoncé un receveur. Impuissants devant une situation qui ne fait qu'empirer, les habitants de cette cité continuent de subir le diktat de privés sans vergogne et appellent la direction des transports à assumer ses responsabilités pour mettre un terme à ces agissements.