La plupart des usagers de l'Entreprise de transport urbain de Constantine (ETC) ont été surpris par l'augmentation du prix du ticket, lequel, des 10 DA habituels, est passé à 15 DA pour les lignes de Djebel Ouahch, Boussouf, Zouaghi, Sidi Mabrouk et le lotissement Belhadj à partir de la station Khemisti. Par ailleurs, les tarifs des dessertes de la nouvelle ville Ali Mendjeli, à partir de Bardo, Bab El Kantara et le téléphérique, sont passés de 15 à 20 DA. Les usagers de la ligne Bab El Kantara-N'soumer paieront désormais 25 DA. Les responsables de l'entreprise s'étaient contentés de placarder à l'intérieur des bus une note dans ce sens, quinze jours auparavant, mais que la majorité des clients n'a pas lue. Ceux qui en ont pris connaissance quelques jours avant, n'ont pas été vraiment éclairés par les convoyeurs, car eux-mêmes semblaient comprendre que l'augmentation en question était en rapport avec le programme spécial été. Contrairement aux attentes, la plupart des transporteurs privés n'ont pas suivi et ont maintenu les anciens tarifs. Selon de nombreux usagers, « le motif avancé par l'ETC pour justifier cette augmentation n'est pas du tout convaincant ». En fait, « les prestations de service ne font que se dégrader, sans compter la malpropreté qui s'est installée dans les bus depuis déjà quelque temps », commentent des citoyens. Certains s'interrogent même sur quels critères a été décidée cette augmentation, variant entre 13 et 50 % sur le tarif initial. Une mesure qui donnera un sérieux coup aux budgets des ménages, déjà érodés par ailleurs. Les citoyens qui ont protesté contre cette augmentation soudaine ont eu droit à une réponse ironique, du genre : « Vous n'avez qu'à vous abonner et vous prendrez le bus presque gratuitement. » Les usagers savent pertinemment que même les abonnements seront indexés sur les nouveaux tarifs. « Encore faut-il que les conducteurs des bus de l'ETC respectent les horaires de travail et ne prennent pas de longues pauses dans les terminus », fait remarquer un vieil homme. Il faut dire que c'est quand même l'anarchie dans ce secteur. La direction des transports gagnerait en crédibilité en faisant preuve de plus de sérieux et en instaurant le principe de coordination entre le personnel transporteur. A la station Khemisti, le programme d'affectation des lignes connaît une grande confusion. Jeudi dernier, deux bus desservant la ligne de Zouaghi sont arrivés à quelques minutes d'intervalle seulement, à l'instar de deux autres de Boussouf, alors qu'aucun bus desservant Djebel Ouahch n'était sur les lieux. C'est dire que les nombreux habitués de cette ligne devront poireauter longtemps avant de pouvoir enfin renter chez eux. D'aucuns se demandent, par conséquent, s'il existe réellement une feuille de route établie selon les normes de transport. Farida Hamadou , S. A.