En raison de l'état déplorable de la route, les habitants peinent à se déplacer et éprouvent les pires difficultés à évacuer leurs malades. Face à la dégradation des conditions de vie de la population et les retards enregistrés dans la réalisation des projets de développement, les habitants de plusieurs localités ont laissé éclater leur colère en investissant la rue ou le siége de leur commune pour attirer l'attention des responsables concernés. Ainsi, après les citoyens de la commune de Briri, dans la commune de Chekfa, qui ont fermé, il y a quelques jours, les portes de l'APC, et ceux du quartier populaire de Tanefdour, près de la ville d'El Milia, c'est au tour des résidents de la bourgade de Grayou, à, Ouled Rabah, de sortir dans la rue pour crier le ras-le-bol de leur isolement. À deux reprises, et en l'espace de 72 heures, ces derniers ont bloqué la RN27, à Sidi Marouf, le jeudi et dimanche. Selon le maire, que nous avons pu joindre par téléphone, la population est dans son droit le plus absolu d'appeler à la prise en charge des problèmes qu'elle ne cesse de soulever. «La revendication d'un centre de soins et d'une route pour mettre fin à l'isolement de la localité est légitime», a-t-il affirmé. Il a appelé le wali à inscrire dans le cadre d'un plan sectoriel la réalisation de la route revendiquée. «Les moyens de la commune ne peuvent prendre en charge un tel projet», a-t-il fait savoir. La localité de Grayou, connue pour son relief accidenté et ses dures conditions de vie, été comme d'hiver, est plongée dans un isolement presque total. Retard accumulé Les gens, de conditions sociales précaires peinent à se déplacer et éprouvent les pires difficultés à évacuer leurs malades chez le médecin ou dans un établissement de santé. La scolarisation des enfants est aléatoire dans cette bourgade, remarque-t-on. Face à ces contraintes, signalées aux responsables locaux, les habitants n'ont trouvé d'autres choix que de sortir dans la rue pour exprimer leur désarroi. Le maire a, quant à lui, affiché sa compréhension face à ces doléances dont il est au courant, selon ses propos, sans pour autant parvenir à les dissuader de libérer la rue. A El Milia, se sont les habitants de localité de Tanefdour qui ont barré la route à l'entrée sud de leur quartier, la semaine passée, pour dénoncer le retard accumulé dans l'aménagement de la route. Certes, les travaux ont débuté depuis quelques mois, mais les habitants semblent s'impatienter pour en finir avec la misère qu'il endure quotidiennement. Leurs doléances portent également sur la réalisation d'une route de contournement de leur cité, un projet, inscrit dit-on, mais qui peine à être lancé. Les citoyens de la localité de Briri, à Chekfa, ont pratiquement soulevées les mêmes préoccupations : la route et l'amélioration des conditions de vie.