Le président américain, Barack Obama, en difficulté sur le front de l'économie, présentera finalement, le 8 septembre, son nouveau plan pour créer des emplois et relancer la croissance, a indiqué la Maison-Blanche. M. Obama voulait initialement prononcer ce discours le 7 septembre devant les deux Chambres réunies du Congrès, mais le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, lui avait demandé de reporter son allocution d'une journée. Le moment choisi par M. Obama coïncide en effet avec un débat télévisé qui doit opposer les principaux candidats à l'investiture républicaine pour la présidentielle de 2012. «Le Président est concentré sur la nécessité urgente de créer des emplois et de la croissance pour notre économie, donc il se félicite de l'opportunité de s'adresser» aux deux Chambres du Congrès le 8 septembre, selon un communiqué de la Présidence. Sur le fond, son nouveau plan risque fort de se heurter à l'obstruction des républicains, peu enclins à le soutenir à 14 mois de la présidentielle de 2012. «Washington doit mettre de côté la politique et commencer à prendre des décisions en fonction de ce qui est le mieux pour notre pays et non de ce qui est le mieux pour chacun de nos partis, afin de relancer l'économie et de créer des emplois», avait indiqué plus tôt mercredi M. Obama. Economiquement et politiquement, M. Obama est de plus en plus sous pression. Le ralentissement de la croissance américaine et un taux de chômage qui culmine à 9,1% jettent une ombre sur ses perspectives de réélection. M. Obama avait dit mi-août qu'il allait dévoiler début septembre un nouveau «plan très détaillé» pour relancer la croissance. Un haut responsable de son administration avait indiqué à l'époque que le Président s'engagerait à réduire le déficit budgétaire au-delà des 1500 milliards de dollars d'économies sur 10 ans que doit trouver la super-commission bipartite créée le 2 août et chargée d'apporter une réponse à l'endettement américain. Une autre initiative devrait comprendre des réductions d'impôts ciblant les classes moyennes, des projets d'investissement dans les infrastructures, une aide pour les chômeurs de longue durée et des mesures de soutien aux secteurs économiques les plus en difficulté. Mais les républicains ne jurent que par les baisses d'impôts pour relancer l'économie et par la lutte contre l'étatisme.