Les manifestants ont insisté hier encore sur le caractère pacifique de leurs marches et rassemblements. Les opposants au régime du président Bachar Al Assad ont choisi «la mort plutôt que l'humiliation». C'est ainsi que les manifestants, appelant à la chute de Bachar Al Assad, ont baptisé la journée d'hier. Les manifestations ont eu lieu à Damas, au centre de Hama, au sud de Deraa, à Homs (centre), au nord-est de la ville d'Amouda (nord-est) et à l'est de Deir Ezzor. Le régime syrien continue ses pratiques répressives persistant depuis plusieurs mois. La situation s'empire de plus en plus. Mais le régime d'Al Assad ne renonce surtout pas à sa férocité à l'égard de son peuple accusant les manifestants d'appartenir à «des groupes terroristes armés».Voulant contrecarrer ses déclarations, les manifestants ont insisté hier encore sur le caractère pacifique de leurs marches et rassemblements. Selon des militants, 13 morts viennent de s'ajouter au bilan déjà alourdi depuis le début de la contestation populaire. Deux personnes, dont une adolescente de 16 ans, sont tombées sous les balles des forces de sécurité dans la localité d'Erbine, dans la région de Damas, selon le rapport de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDL). Une troisième personne a péri à Talbessi dans la région de Homs, selon la même source. Les forces de sécurité ont également tiré sur les manifestants dans la localité de Nawa dans la province de Daraa. L'OSDL fait état de nombreux blessés. Une manifestation de femmes s'est déroulée aussi dans la localité de Jassem, où les communications téléphoniques ont été coupées. La position russe vis-à-vis de ce qui ce passe en Syrie a été violemment critiquée par la population d'Amouda. Dans cette localité, les manifestants appellent la Russie à cesser d'exporter des armes au régime syrien. A Hama, une «immense foule» s'est rassemblée, en signe de solidarité, devant le domicile du procureur général de la ville, Mohamed Al Bakkour, qui a annoncé sa démission pour dénoncer la répression, dans une vidéo diffusée sur internet. Mais le régime a dit qu'il avait parlé sous la contrainte après son rapt. A Alep, deuxième ville de Syrie située dans le nord du pays, les funérailles d'un «martyr», tombé la veille sous les balles des forces de sécurité, se sont transformées en protestation contre le régime, selon l'OSDH. Cinq manifestants ont été blessés par les tirs des forces de sécurité. Par ailleurs, les communications téléphoniques ont été coupées dans plusieurs secteurs. A l'est de Deir Ezzor, les troupes sont également intervenues tirant sur les manifestants à la sortie de la mosquée, selon l'OSDH.