La direction de la culture de la wilaya de Tipasa a clôturé son programme estival nocturne sur des airs de musique andalouse, au niveau du parking de son siège. Les familles sont venues de Koléa, Cherchell et Hadjout pour y assister. Malheureusement, la population de Tipasa est portée surtout par le chant day nan, un folklore local. Ce qui explique son désintérêt envers les manifestations de musique andalouse imposées depuis l'ère de l'ex-wali de Tipasa, Zerhouni Yamina. Bref, lors de sa présence à l'occasion de l'ouverture de la 10e édition, le wali de Tipasa, Layadhi Mostéfa, s'est rendu compte du flop. La décision a été aussitôt prise : le festival de musique andalouse de Tipasa sera déplacé vers la ville de Cherchell. Les familles cherchelloises se ruent chaque soir pour ne pas rater les productions musicales présentées par toutes les associations qui viennent des différentes régions du pays, depuis Tlemcen jusqu'à Constantine, en passant par Mostaganem, Miliana, Blida, Alger, Bejaïa et Skikda. L'ambiance a toujours été conviviale lors des soirées. En 2011, Tipasa a décidé d'organiser ses «nuits andalouses» en hommage à Korchi Sid Ahmed, une personnalité marquante du monde de la musique andalouse. Le wali de Tipasa a encouragé les associations locales de musique andalouse qui avaient participé à cette 10e édition, en leur octroyant un chèque de 700 000 DA. Le deuxième fait marquant pour cette dernière édition à Tipasa, c'est incontestablement la présentation du 6e CD de l'association culturelle Dar El Gharnatia, intitulé par les responsables de l'Association, Les petites perles. Les mélomanes se rendront inéluctablement compte de la qualité de ce nouveau produit de Dar El Gharnatia sous tous ses angles. DAR EL GHARNATIA, UN LABEL Le maestro, Mohamed Chérif Saoudi, et son «équipage» ont réussi à «fabriquer», de surcroît, innover un produit musical qui emballe et fait voyager les auditeurs vers des horizons lointains. C'est le label de Dar El Gharnatia de Koléa, l'une des associations musicales exemplaires présidée par l'inusable Hadj Boualem Kherous. Enfin, le troisième fait marquant, qui n'honore pas le secteur de la culture dans la wilaya est incontestablement l'organisation des soirées de musique andalouse par l'association El-Kaïssariya de Cherchell avec des deniers publics, et tenez-vous bien, avec la présence de «videurs » à l'entrée de la bibliothèque communale. Le responsable de cette association, affiche son arrogance : «Je continuerai à organiser mes soirées avec des videurs à l'entrée, vous pouvez l'écrire dans votre journal, nous dit-il, il n'y avait pas les autorités, elles nous méprisent», conclut-il. Il n'en demeure pas moins que les associations de musique andalouse de Koléa, Hadjout et Cherchell avaient toujours organisé leurs rendez-vous musicaux, sans distinction aucune des citoyens, avec les portes grandes ouvertes. C'est la première fois dans la wilaya de Tipasa où nous avons pu relever un comportement d'un autre temps, jugé par certains «ségrégationnistes», à l'occasion d'une manifestation culturelle. Le département ministériel de Khalida Toumi qui investit des milliards de dinars pour développer la culture au pluriel dans le pays, afin de participer à l'éducation de la société, ne semble pas avoir atteint ses objectifs dans ce cas précis, d'autant plus que le président de l'association El-Kaïssariya, le nommé Abdeldjallil G., est très bien introduit dans les sphères de Mme la ministre de la Culture, en bénéficiant de moult avantages de l'Etat.