Mécontente de la dégradation de son cadre de vie, la population de Ouarizane, commune sise à quelque 40 km à l'Est du chef-lieu de la wilaya, est sortie de sa réserve et a, avant d'assiéger le siège de l'APC et de la sceller au moyen de chaînes et autres cadenas, barricadé l'artère principale de la cité au moyen de pneus brûlés et autres objets hétérogènes. «Nous ne pouvons continuer à supporter ces incommodités et nous ne pouvons croire les fausses promesses des responsables qui ne cessent de nous avancer des solutions qu'on ne voit jamais venir», devait nous souligner un citoyen. Plusieurs carences ont ainsi été soulevées dont la dégradation des routes, les coupures intempestives du courant électrique, la mauvaise alimentation en eau potable, le non raccordement de la cité au réseau du gaz de ville et, surtout, le problème des factures salées de l'ADE (Algérienne des eaux) au moment où leurs compteurs n'ont comptabilisé que de l'air. «Les interruptions répétitives de l'électricité nous causent d'énormes dégâts et d'importantes pertes et l'on a même vécu des pénuries de pain», notent les mécontents en affirmant le dédommagement des appareils électroménagers. De son côté, le maire, dont on réclame le départ, rejette en bloc ces accusations et affirme que sa commune compte parmi les meilleures de la wilaya au niveau des différents projets de développement local notamment en matière d'aménagement urbain. Tout en affirmant son engagement pour trouver une assise permettant aux abonnés de l'ADE de payer la consommation du dernier trimestre dernier 2011 d'une manière forfaitaire, le P/APC précise que la collectivité locale a déployé d'énormes efforts pour améliorer les conditions de vie de ses concitoyens.