L'entraîneur de l'ASO Chlef, Meziane Ighil, a officiellement quitté le club lundi dernier. Cela ne fait que confirmer l'information que nous avions donnée samedi sur son départ. Pour Medouar, il s'agit d'un divorce à l'amiable qui est intervenu lundi soir à Alger, à l'issue d'une rencontre de plus de trois heures. Il a loué les qualités du nouvel entraîneur, Nourredine Saâdi, indiquant que «ce dernier est un coach expérimenté, au palmarès étoffé, qui a fait bien mieux que les entraîneurs ayant dirigé jusque-là l'ASO Chlef.» Une allusion directe à Meziane Ighil, dont le départ constitue un «grand soulagement pour le club, en raison de la tension qui régnait dans le club». Même si les relations n'étaient plus ce qu'elles étaient entre l'ex-entraîneur et le club chélifien, on croyait que Meziane Ighil allait poursuivre sa mission avec les champions d'Algérie en titre, d'autant plus qu'il s'est entretenu en tête à tête, samedi dernier, avec le président Medouar sur bien des sujets intéressant la vie du club. Il a même dirigé les entraînements de samedi dernier et conduit son équipe pour le match amical disputé dimanche soir contre la JSM Tiaret. Que s'est-il vraiment passé ? Nous avons tenté de joindre, hier, l'ex-entraîneur, mais ce dernier était injoignable. Il avait, semble-t-il, des relations de plus en plus tendues avec certains responsables en charge de l'organisation et du volet matériel. Il aurait remis en cause le recrutement effectué à l'intersaison et refusé de parapher son contrat pour des raisons inconnues. De son côté, le patron des Lions du Cheliff dira qu'il ne s'attendait pas à ce que les choses prennent une telle tournure. «On s'est rencontrés lundi soir à Alger pour discuter de questions techniques et organisationnelles de l'équipe, à l'approche du coup d'envoi du championnat de la Ligue 1, mais Meziane a préféré plutôt se retirer de la barre technique, prétextant des futilités», a-t-il souligné. Il a apporté un démenti formel aux informations faisant état d'un problème financier, car l'intéressé, selon ses dires, «a perçu à l'avance les salaires des six mois à venir et bénéficiait de tous les moyens pour mener à bien sa mission.» Il aurait encaissé plus de 700 millions de centimes, représentant la moitié de son salaire annuel. En tout cas, le président Medouar pense que son départ n'aura aucune conséquence sur l'avenir du club, renouvelant sans cesse sa confiance au nouvel entraîneur, Nourredine Saâdi, et à son adjoint, Mohamed Benchouia. Saâdi était attendu hier à Chlef, où il devait se rendre au lieu du regroupement de l'équipe avant de diriger sa première séance d'entraînement, programmée à 19h au stade Mohamed Boumezrag.