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Parution : Le témoin obscur au grand jour
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Publié dans El Watan le 08 - 09 - 2011

Un témoin est, par définition, une personne qui a vu, entendu une chose, et qui pourrait attester de sa réalité ou en faire le rapport.
Un témoin ne peut rester dans l'obscurité. Il doit être identifié comme tel. Or, aux yeux de El Yazid Dib, c'est lors d'un procès qui s'ouvrira un jour, dans l'absolu, que le témoin aura à relater les événements auxquels il a assisté. En tout cas, dans son tout dernier ouvrage intitulé Témoin obscur, l'auteur le laisse déduire à travers 180 chroniques où il retrace toutes les turpitudes de la vie politique, économique et sociale de l'Algérie entre 2001 et 2009.Si El Yazid incarne ce personnage obscur, les thèmes qu'il traite sont, par contre, d'un éclairage éblouissant. Ce sont des chroniques qui, replacées dans leur contexte temporel, apportent un éclairage d'une rare pertinence.
Dans un style bien frappé et, à grands renforts de sujets ayant profondément marqué le pays, son roman cadence les souvenirs, les carences et injecte de l'oxygène partout où il passe.
Une poésie épurée se distille dans ce parcours sur les contreforts de la vie. Ce livre pulse des bouffées de vie et se destine à tous ceux qui évitent la fatalité. Même si, comme il le soulignait, «l'auteur est dans le blocage intellectuel verrouillé par ‘‘l'obligation de réserve'' (p 5) qui pèse lourdement sur sa plume, il arrive par des pénétrantes qui ne touchent pas aux personnes à propulser le débat vers des sommets insoupçonnés où s'imaginent les approches et où se posent les mécaniques de gestion du pays », estime Smaïn Harreze, tout comme El yazid, son ami, est un non moins averti et très bon connaisseur des arcanes de l'administration algérienne.
Ces ministres qui nous gouvernent…
Ces ministres qui nous gouvernent ou La déroute des partis, L'exercice de l'acte politique, Le caprice des chefs, sont autant de chroniques qui témoignent de la versatilité, voire parfois de la vassalité des actants de la société nationale. Toutes réunies dans un seul opuscule, elles auraient pu gagner en méthodologie pour se construire en deux tomes. «La lecture plus ou moins facile, place, à mon sens curieux et averti dans l'arcane politique, l'auteur dans la perspective du redresseur et non de l'opposant à des démarches politiques, sociales ou économiques, qui avaient marqué l'Algérie en ces temps de questionnements et parfois d'incertitudes», commente Smaïn Harrez.
La fatalité n'a de sens que pour ceux qui y croient. L'auteur du Témoin obscur n'en fait pas partie. Au moyen de sa plume, il a ressuscité les espoirs au lendemain de la sortie d'une crise profonde vécue par la société tout entière et par les institutions en particulier. Preuve en est, atteste S. Harrez, «en ces temps où Le témoin obscur vient de se mettre sur les étals des libraires, les interpellations et les critiques qui y sont formulées trouvent leurs pleine signification et sont à méditer sur tout ce qui balaye le monde arabe auquel nous appartenons comme fractures et surtout remise en cause fondamentale».
A la lecture de Discours et réalité des Etats arabes, chronique publiée le 24 février 2005 que l'on retrouve dans Le témoin obscur, l'on peut déceler une sorte de visions lucides et prémonitoires chez l'auteur. Et pour cause, à cette époque, il affirmait déjà que «les régimes politiques des provinces arabes, tellement distincts dans leur anatomie constitutionnelle, ne parviennent plus à s'absoudre du contingent tribal et du clan».La Libye de 2011 en est une confirmation du témoignage. Rien que pour ces avertissements et ces rappels, Le témoin obscur requiert toute l'attention du lecteur, conclut Smaïin Harreze.
El yazid Dib. Le témoin obscur. 614 pages. Edit.Co/2011.


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