La commune de Haizer, à 9 km au nord de Bouira, peine à sortir de l'immobilisme qui la tient en otage depuis plus de quatre ans. Dans cette commune, le développement local est un mot dépourvu de sens. Sans exécutif communal depuis novembre 2007, Haizer n'a pas encore trouvé son chemin. La dernière chose qui s'ajoute à la longue liste des problèmes auxquels la population de cette municipalité est confrontée, c'est le retard qu'accusent des services de plusieurs institutions publiques, tels que la CNAS (caisse nationale de l'assurance sociale), de OPGI (Office de promotion et de gestion immobilière) et de l'ADE (Algérienne des Eaux), à y ouvrir des antennes. L'infrastructure devant abriter ces services existe et cela fait près de 8 mois depuis que l'avis favorable leur a été accordé pour entamer les travaux d'aménagement. Cependant, rien n'a été fait à ce jour. L'OPGI, qui a déjà commencé les travaux, a dû les suspendre, et ce, depuis environ trois mois. Dans ce cas, le seul qui a souffert le plus, c'est bel et bien le citoyen. Déjà déçu par ses propres élus, le citoyen de la commune de Haizer commence à perdre confiance et surtout l'espoir quant aux promesses de l'administration. L'ouverture des antennes de la CNAS, de l'OPGI et de l'ADE signifie que les administrés n'auront plus à parcourir des kilomètres jusqu'au chef-lieu de wilaya, pour payer leurs factures. De son côté, la population locale s'interroge sur les raisons de ces retards et interpelle les autorités compétentes à ce qu'elles mettent fin à cette anarchie dans la gestion des affaires de la municipalité qui prévaut depuis de longues années. En plus de cela, il y a d'autres projets qui traînent encore à Haizer. Au moment où les projets des bibliothèques communales avançaient à grands pas dans plusieurs communes, pour ne pas dire toutes, à Haizer, les chantiers avancent à pas de tortue. Pis encore, depuis mai dernier, les travaux ont été subitement arrêtés. Ainsi, les projets inscrits dans le cadre du PCD (Programme communal de développement) pour l'année 2011 n'ont pas encore été débloqués. Résultat : plusieurs villages, à l'instar de Tikboucht, Lemroudj, Lâach Oufalkou, attendent toujours à être alimentés en eau potable.