Les habitants de la rue du Croissant, située dans le quartier populaire Tagtagueya, attendent depuis 6 mois la réhabilitation d'une chaussée éventrée pour les besoins de quelques travaux de canalisation. Ils se disent exaspérés par les crevasses, la poussière et les affaissements causés par une opération inachevée par l'entreprise chargée d'assurer le bitumage de cette partie de la ville qui n'est pas des moindres. Cette artère où habitent plusieurs dizaines de familles est aussi la voie principale qui mène vers le cimetière du chef-lieu de wilaya. Les cortèges funèbres sont souvent contraints de bifurquer par d'autres rues pour ne point subir les désagréments causés par une chaussée où s'enchevêtrent gadoue, immondices et un fatras de matériaux de construction. Le mur du stade municipal, sclérosé par l'effet du manque d'entretien, est une menace permanente pour les passants. «Toutes nos doléances sont restées sans écho», nous confie un habitant du quartier, rencontré sur les lieux.