Aujourd'hui 8 239 000 élèves rejoindront les bancs de l'école à travers l'ensemble du territoire national. Le secteur de l'éducation est en ébullition, la rentrée scolaire 2011/2012, prévue pour aujourd'hui, ne sera pas de tout repos pour le département de Boubekeur Benbouzid. La famille éducative se plaint du flou qui caractérise certains dossiers, particulièrement le nouveau calendrier scolaire. Les syndicats menacent de perturber le déroulement des cours en raison du désengagement du ministre de l'Education et de ses promesses non tenues pourtant consignées dans des procès-verbaux. Les parents d'élèves exigent des assurances… Hier, certains chefs d'établissement n'ont pas caché leur colère quant à l'attitude des responsables du ministère de l'Education. «La veille du week-end, nous avons reçu une note ministérielle nous demandant d'instruire les enseignants pour qu'ils consacrent le cours inaugural de cette rentrée scolaire à l'unité nationale. Pourquoi attendre la dernière minute et faire les choses dans la précipitation», a déploré un directeur qui trouve des difficultés à joindre tous les enseignants pour leur faire part des exigences du ministère. Les organisations syndicales, notamment le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), les intendants, les adjoints de l'éducation ont tous brandi la carte de la grève, si le ministère de tutelle ne répond pas positivement et dans les plus brefs délais à leurs revendications jugées légitimes. Pour le Cnapest, cette rentrée intervient dans un contexte marqué particulièrement par la déception, voire la frustration des enseignants et des fonctionnaires de l'éducation nationale en général. Une frustration née des désengagements et autres renoncements, dont a fait montre le ministère de l'Education nationale, le Snapest regrette les tergiversations du ministère concernant le régime indemnitaire, le CLA demande des détails sur le dossier des œuvres sociales et exige des clarifications quant à sa gestion. Une grève et des rassemblements ne sont pas à écarter si le ministère de tutelle ne daigne pas rétablir les enseignants dans leurs droits légitimes. Notons qu'aujourd'hui, 8 239 000 élèves rejoindront les bancs de l'école à travers l'ensemble du territoire national. Le secteur enregistre ainsi une augmentation globale de l'ordre de 273 000 par rapport à l'année scolaire passée, tous cycles confondus. Pour cette rentrée, les pouvoirs publics ont débloqué une enveloppe budgétaire de près de 40 milliards de dinars. Cette somme, qui vise à réduire les inégalités sociales et à éradiquer les déperditions scolaires, est injectée pour la prise en charge des cantines scolaires, les demi-pensions et les internats et aussi pour le règlement de la prime scolaire, la gratuité des manuels scolaires, les fournitures et le transport scolaire.