Salle du TRB, ce jeudi en fin d'après-midi l Parmi les invités fort remarqués de la cérémonie d'ouverture du 4e Festival de la musique et de la chanson kabyles, cheikh Abdelwahab Abdjaoui. Le mentor de la chanson en représentation. C'est à ce «boulboul», interprète de la chanson culte, d'orientation figuratrice, Â Belyazit, que le festival rend exclusivement hommage.D'ailleurs, très ému que Djamal Allam dira deux mots, entre deux tours de chant, sur l'omniprésence passée du cheikh, dans les deux antres de la musique de la ville, l'Ecole de musique dirigée par feu cheikh Sadeq Lebdjaoui et le théâtre municipal. A ce titre, Djamal Allam, accompagné par le petit orchestre du TRB dirigé par Bazou, va, non sans mettre sa touche, dépoussiérer l'un des titres chanté les années cinquante par cheikh Abdelwahab, El Babor. Auparavant, le lever de rideau s'est effectué sur une entrée en la matière, assez relevée par les voix de la chorale «Cheikh Ahaddad» de Seddouk. la troupe, dont la réputation n'est plus à faire (elle a remporté la première distinction des deux dernières éditions du Festival national de la chanson patriotique), emplira l'ambiance du TRB du désormais classique Idhahrad waggour de Slimane Azem. Graines de stars La chorale du TRB reprendra le même chant, mais avec plus d'entrain. Avant cela, sous les notes égrenées par Bazou, une complainte est dédiée au labeur des femmes d'intérieur dans le milieu paysan kabyle. Rahima Khelfaoui, artiste dévoilée par la star academy version ENTV, la voix jouant admirablement d'aigus éclatants, interprète deux titres dont le premier est d'Idir. La soirée se poursuivra tard devant une nombreuse assistance sur l'esplanade de la maison de la culture avec Kaci Boussaâd et Aït Menguellet, chauffant l'ambiance avec les tubes phares de leurs répertoires respectifs. Nous voudrions croire enfin qu'au bout de tous ces festivals qui se suivent, l'objectif tel qu'esquissé dans le propos de Khellaf Righi, le nouveau directeur de la culture de la wilaya, soit traduit dans les faits, à savoir «rendre plus visible les talents, réhabiliter les grandes figures du patrimoine musical kabyle et asseoir une adéquation de la production aux valeurs de notre société».