Des dizaines d'habitants de la Mohammadia, à l'est de la capitale, ont fermé, hier matin, le siège de l'APC pour protester contre leur exclusion des listes des bénéficiaires de logements. Les habitants ont bloqué l'accès du siège de l'APC aux employés, ce qui a nécessité l'intervention des forces de police. La situation a failli dégénérer lorsque les protestataires, demandeurs de logements sociaux, ont été rejoints par les candidats aux logements APC-CNEP, qui ont dénoncé les «atermoiements» des autorités communales. Lancé en 1989 par l'APC, le projet a accumulé un énorme retard qui serait dû à des lenteurs du service technique de l'APC ainsi qu'à l'entreprise de réalisation (Satrap). Il s'est arrêté pour des raisons dues à des dettes accumulées par l'APC auprès de la CNEP, nous a-t-on déclaré. Les bénéficiaires dénoncent le travail fait par les autorités communales (confection d'une nouvelle liste de bénéficiaires) et par la wilaya déléguée de Dar El Beïda, qui a «entériné un état de fait sans trouver de solution à un problème qui dure depuis plus de 20 ans.» Les protestataires menacent de passer à d'autres actions de protestation plus violentes pour faire réagir le wali d'Alger. L'on apprend, par ailleurs, que 20 familles du quartier Diar El Bahia à El Madania, exclues de l'opération de relogement, ont passé la nuit devant le siège de l'APC pour dénoncer la décision des autorités de couper l'alimentation en eau et l'électricité à leurs habitations, après le lancement de l'opération de relogement.