Hier, tôt dans la matinée, des dizaines de protestataires se sont rassemblées devant le siège de l'APC pour contester la liste des bénéficiaires des logements sociaux . Hier, pour le quatrième jour consécutif, les protestations ont continué dans la commune de Tafraoui. La protesta avait pour mobile la contestation de la liste des bénéficiaires des logements sociaux de cette commune, 120 unités. Hier, tôt dans la matinée, des dizaines de protestataires, les exclus de la liste, ont manifesté aux portes du siège de l'APC, fermées depuis jeudi, jour du déclenchement de la colère et de l'affichage de la fameuse liste. « Nous avons déchiré la liste que nous contestons d'ailleurs. Des noms de familles que nous ne connaissons pas qui ne sont pas des natifs ou même des habitants de notre commune, postulants pour les logements sociaux, y figurent », lancera un des protestataires. D'autres diront qu'ils exigent l'annulation de la liste et le départ du maire qui « n'a rien fait pour la commune et les gens qui l'ont élu ». « Nous avons assisté à la construction de ces logements, chacun de nous espérait en bénéficier, nous sommes mal logés, ces logements ont été construits pour nous, pourquoi ce sont les autres qui en profitent avec la complicité du maire », lancera une femme qui ajouta : « Ma famille vit dans des conditions inhumaines, ces logements représentaient notre délivrance, mais voilà que le rêve s'évapore ». Les protestataires ont également, en guise de protestation, dressé deux grandes tentes à l'entrée de la cité des logements sociaux et ont interdit la circulation sur la route principale de cette commune. Les gendarmes, qui sont mobilisés depuis jeudi dans cette commune, ont veillé à ce que la situation ne dégénère pas. Ils ont rouvert la route principale et ont veillé sur la sécurité des structures étatiques, également le siège de la mairie et le maire. De source responsable dans cette commune, on saura que « la liste a été établie par la commission de daïra qui a minutieusement étudié les dossiers des demandeurs ». Notre source ajouta : « La voie des recours existe pour les contestataires ». L'on saura que pour les 120 logements, la commune avait enregistré 1400 demandes. Dans une de ses déclarations, le maire de cette commune M. Douah avait affirmé : « Il est impossible de satisfaire la demande en logements sociaux avec le peu d'unités dont nous disposons ». A propos de la demande du départ du maire, un élu dira : « Seule l'assemblée est en mesure de suspendre le maire de ses fonctions ou le wali en cas de faute grave ».