L'Algérie a perdu la présidence de l'Union des confédérations sportives africaines (UCSA) que dirigeait depuis plus de 20 ans, Mustapha Larfaoui. A la veille de l'assemblée générale élective de l'UCSA, tenue hier à Maputo, en marge des 11es Jeux africains, ils étaient deux Algériens à briguer le mandat de président de cette importante institution du sport africain, à savoir Mustapha Larfaoui, une figure du sport algérien, continental et de l'olympisme, et Abdallah Bessalem, président de la Confédération africaine de boxe. La logique et la raison indiquaient que l'un d'eux devait se retirer pour favoriser l'élection de son compatriote. Le plus sage aurait été que Abdallah Bessalem se désiste au profit de son aîné qui jouit quand même d'une aura et d'une notoriété qui dépassent les frontières nationales. Les observateurs présents à Maputo s'attendaient à ce que le cadet (Bessalem) ouvre la voie à son aîné (Larfaoui) que les dirigeants africains étaient prêts à adouber.Il n'en a rien été. Abdallah Bessalem a maintenu sa candidature et «obligé» au passage Mustapha Larfaoui à retirer la sienne.Cette situation, pour le moins gênante, aurait pu être évitée si préalablement il y avait eu concertation entre les deux parties algériennes. Résultat des courses, Larfaoui s'est retiré avant le début de la séance élective et Bessalem s'est incliné devant l'Egyptien, nouveau président de l'UCSA, qui l'a emporté par 15 voix contre 11. Est-ce à dire que ce sujet (élection) n'a pas été discuté à Alger avant le départ à Maputo pour arrêter une stratégie pour favoriser le maintien de la présidence de l'UCSA dans le giron de l'Algérie. Si tel était le cas, c'est grave de la part de ceux qui sont derrière cette stratégie de la terre brûlée qui pénalise l'Algérie qui, rappelons-le, préside 8 Confédérations africaines. L'Algérie n'avait pas besoin de ce (nouveau) camouflet «planifié et dirigé par des Algériens contre l'intérêt de leur propre pays», martèle un dirigeant sportif.En conclusion, on peut dire que dans cette affaire de l'UCSA, l'Algérie s'est tiré une balle dans le pied.