Le conflit FAF/CSC alimente encore la rue constantinoise, surtout que l'affaire dite «des joueurs non qualifiés» a connu de nouveaux rebondissements, le club constantinois ayant réussi, mardi après-midi, à valider auprès de la FIFA le transfert de 3 des 4 joueurs concernés, en l'occurrence Dahmane, Ifoussa et Sam. Le cas Bouguerra demeure encore compliqué et nécessite plus de paperasse, si l'on croit les propos des dirigeants du club, qui se sont exprimés avant-hier sur les ondes de la radio locale, choisie encore une fois comme unique tribune pour informer l'opinion publique, et ce, au détriment de la presse écrite. Le plus intrigant dans l'histoire, c'est qu'encore une fois, «cet exploit» est revendiqué par les deux parties (CSC et FAF), qui s'attribuent chacune ce mérite. D'une part, les Clubistes se renvoient seuls le mérite et affirment que la chose a été rendue possible grâce à leurs moyens personnels, à travers la délégation d'un avocat et d'un expert TMS auprès de la FIFA, alors que du côté de la FAF, on déclare avoir intercédé auprès de l'instance internationale en faveur des clubs algériens concernés par le problème, situation qui aurait permis finalement au CSC de bénéficier du transfert de ces joueurs. Alors, qui dit vrai, qui dit faux ? Notons juste que le club possède effectivement les fax et mails envoyés directement par l'instance de Blatter, ce qui prouve qu'il y a eu des correspondances entre les deux parties. Bizarrement, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, intervenant sur le sujet lors de cette même émission, semblait ignorer que la FIFA avait donné son accord pour le transfert des joueurs concernés. C'est le journaliste qui lui a révélé l'information. Pourquoi alors la FAF n'a-t-elle pas informé la LFP de sa démarche, si démarche il y a eu ? Kerbadj reviendra par contre à la charge en évoquant la mauvaise gestion du club par les actionnaires, et il citera le cas de l'ex-joueur clubiste, Kebia, qui avait reçu deux lettres de libération datées différemment et signées de la main même du président Ferçadou, ce qui lui a permis de signer au CAB et l'USMB, et ce, à quelques jours d'intervalle. Ainsi, si la LFP et la FAF ont eu connaissance de ces agissements, ainsi que de l'affaire du litige du club avec d'anciens joueurs (1 milliard de créances), pourquoi les porter à la connaissance de l'opinion publique qu'à cet instant précis, et pourquoi n'avoir pas sévi plus tôt, alors qu'il y a eu transgression ? De plus, le communiqué, pour le moins inélégant (ingérence dans les affaires du club et propos blessants et indignes usités), publié par la FAF dimanche dernier, ainsi que la célérité avec laquelle a été traité le cas disciplinaire du directeur sportif du club laissent quelque peu perplexe. Même s'il faut dénoncer aussi le style dépassé du «cirque médiatique» orchestré par Boulhabib ainsi que ses déclarations incendiaires qui ne peuvent trouver leurs justifications dans le seul fait que le club ait été lésé. Faisant l'impasse sur les voies légales, le directeur sportif du club a plutôt préféré faire dans le show médiatique et dans le vindicatif. Malheureusement, en participant à cette escalade, les instances footballistiques sont tombées directement dans son piège. Et la sanction plutôt lourde fut perçue par les fans comme une grande injustice. En somme, la LFP a fait de lui une victime, «un martyr» et «un héros triomphant du diktat de la FAF», pour reprendre ce qui est écrit dans les forums des supporters. Pourtant, c'était lui qui avait déclenché d'une manière honteuse les hostilités. Enfin, devant autant de ferveur et de passion exprimées de part et d'autre dans le traitement de cette affaire, on est en droit de se demander s'il ne s'agit que d'un prolongement sournois d'un conflit personnel entre ces deux parties. Ne pouvaient-ils pas seulement travailler de concert pour résoudre ce problème, puisqu'il a été finalement possible de le faire ou la vérité est-elle tout simplement ailleurs ? C'est sûr, c'est une sombre affaire. Albert Cartier nouvel entraîneur Par ailleurs, la formation du CSC, sans entraîneur depuis vendredi dernier, suite à la démission du Brésilien José Dos Santos pour des raisons de santé, vient d'engager un nouvel entraîneur, en la personne du Français Albert Cartier. Le président du CSC, Yacine Ferçadou, qui a annoncé la nouvelle mardi soir, a confirmé l'arrivée imminente de l'ex-entraîneur du FC Metz et du Panathiniakos dans les tout prochains jours pour entamer sa mission à la tête de la barre technique de la formation constantinoise.