Une version de ce texte a été rendue publique le 3 janvier par huit associations, lesquelles dénoncent un texte qui, non seulement « prévoit la quasi-disparition de cet outil d'intégration qu'était la carte de résident », mais « il s'attaque aux malades. Il prépare la disparition du droit au séjour pour les familles, les conjoints, les enfants, de toutes celles et ceux qui construisent leur vie en France ». La Cimade (service œcuménique d'entraide), la Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés (Fasti), le Groupe d'intervention et de soutien aux travailleurs immigrés (Gisti), la Ligue des droits de l'homme (LDH), le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) et le 9e Collectif des sans-papiers qualifient le projet de loi sur l'immigration préparé par le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, d'« inhumain » et de « raciste ». Ce projet « conduit à une négation radicale des droits fondamentaux de la personne », déclarent les associations dans un communiqué commun rendu public le 3 janvier. Les associations relèvent que ces mesures vont « repousser dans des zones de non-droit » des personnes « ni expulsables ni régularisables ». Parallèlement, le projet offre une voie royale aux « cerveaux étrangers », signalent ces associations qui dénoncent un « deux poids, deux mesures » et la « perspective utilitariste » de ce projet de loi.