Les zones d'expansion touristique (ZET) seront protégées et les sites balnéaires seront valorisés. Le ministre du Tourisme, Mohamed Seghir Kara, s'est montré encore une fois critique à l'occasion de sa visite d'inspection dans la wilaya d'Alger. Il a constaté l'écart entre les discours, voire les orientations de son secteur et la réalité. A Decca-Plage (Aïn Taya), il a relevé une grande anarchie et des concessions accordées dans une opacité déconcertante. Cetains jeunes qui en ont bénéficié louent des espaces à d'autres jeunes. Le ministre a affirmé : « La situation ne peut plus durer. » Il a exhorté les élus locaux à « prendre leurs responsabilités ». Ces derniers, souligne-t-il, n'ont pas toujours les coudées franches pour sévir. Le ministre a affirmé que la loi sur l'accès et la gestion des plages existe et qu'elle sera complétée par des décrets exécutifs où les missions des uns et des autres seront fixées et même les agents responsables du contrôle seront définis. Le ministre a avoué qu'il y a une lenteur dans la confection de l'étude d'aménagement des ZET. Des espaces souvent détournés de leur vocation. Des citoyens ont profité de l'absence de l'Etat, de la complaisance et du manque de fermeté pour y construire des habitations à louer ou à vendre. Plusieurs hôtels ont été inaugurés hier par le ministre (hôtel El Biar, Corsaire, Royal, Adghigh, club Soltane). Ce geste se veut symbolique pour encourager les gérants privés d'établissements hôteliers, notamment ceux qui investissent dans le haut de gamme. Sur la côte ouest, le ministre a visité le Safir Mazafran, le port de plaisance de Sidi Fredj, le Casif et le centre de thalassothérapie. La délégation a fait une halte à l'hôtel El Riadh. « Le tourisme est devenu l'une des priorités du gouvernement. Il est appelé à remplacer les entrées en hydrocarbures. Depuis 1999, les lois sont promulguées pour réglementer les activités et permettre aux opérateurs d'avoir une meilleure lisibilité », a expliqué le ministre qui a asséné d'autres vérités qui fâchent certains. « L'Etat ne déboursera plus un sou. Nous accorderons dorénavant un intérêt aux grands investisseurs, car la politique du bricolage nous a menés à la faillite », conclut-il.