Mohamed-Seghir Kara, ministre du Tourisme, a haussé, hier le ton lors de l'ouverture des Journées d'étude à l'hôtel El Riadh sur « La préservation et la valorisation du foncier touristique ». Dans son discours adressé aux services extérieurs du ministère, il a mis tous les responsables face à leurs responsabilités. « Dorénavant, aucune négligence ne sera tolérée. Il est important de passer d'une phase de diagnostic, voire de dénonciation, à celle des interventions concrètes. Il est du devoir des services extérieurs (élus locaux, Gendarmerie nationale, Protection civile) de s'impliquer et d'intervenir lorsqu'il y a infraction. » En effet, les pouvoirs publics donnaient l'impression jusque-là de sauver les apparences, multipliant les mises en garde, mais sans jamais donner suite aux constatations de violation, pourtant flagrante, du foncier touristique. M. Kara, en effectuant les visites d'inspection, n'a pas mâché ses mots en accusant même certains de « complices » dans le détournement du foncier. Même les zones d'expansion touristiques n'ont pas échappé au gâchis. Concernant les missions de contrôle, il a été souligné qu'elles ont été régulières. Dans ce contexte, il a été envoyé, en 2004, aux hôteliers 162 convocations, 168 mises en demeure, 74 avertissements, 19 fermetures provisoires et 4 fermetures définitives.