Des familles dans l'incapacité d'assumer les nombreux besoins de leurs enfants scolarisés, ne comprennent pas pourquoi la commune n'a pas procédé cette année, comme à l'accoutumée, à la distribution de fournitures scolaires. Après la déception des lauréats du cycle primaire, qui n'ont pas été gratifiés à la fin de la dernière année scolaire par une cérémonie de distribution des prix au niveau de la municipalité de Aïn Fouara pour un banal problème de choix de fournisseurs, les élèves démunis, poursuivant leur cursus au sein des écoles primaires de Sétif, n'ont toujours pas vu la couleur des fournitures scolaires distribuées comme à l'accoutumée par la commune.Cette dernière s'est distinguée, une nouvelle fois, par un autre ratage. Des tuteurs de familles nécessiteuses, ne pouvant répondre aux besoins de nombreux enfants scolarisés, ne comprennent pas cette manière de faire des locataires de l'hôtel de ville. La démarche de la commune est diversement interprétée. Pour un ancien de la mairie, les élus en fin de mandat sont occupés à préparer les prochaines échéances électorales qui avancent à grands pas. A ce propos, il fera le commentaire suivant: «Pour faire diversion ou se dédouaner, on brandit maintenant l'alibi du contrôleur financier, alors qu'en vérité les élus sont beaucoup plus préoccupés par leur carrière politique; d'autres ne pensent qu'à régler leur problème de logement ou celui de leurs proches. La question des fournitures scolaires des plus vulnérables de la société, n'ayant pas les moyens de s'offrir des cahiers hors de portée des petites bourses, n'est pas une priorité pour certains élus.» Contacté par nos soins, le P/APC de l'antique Sitifis, Mohamed Dib, n'est pas de cet avis. «Avec l'avènement du nouveau code des marché et l'instauration du contrôle externe depuis le 2 novembre 2010, nous éprouvons d'énormes difficultés à gérer ou régler le moindre problème. Pour l'illustration, sans contrôle nous ne pouvons même pas acheter une ampoule. Ceci dit, les choses commencent à rentrer petit à petit dans l'ordre. Plus de 1300 enfants de la commune bénéficieront prochainement de trousseaux scolaires», explique-t-il. Le premier magistrat de la ville a, en outre, bien voulu nous éclairer à propos des nouvelles infrastructures scolaires du primaire, disant: «Le problème de la surcharge des classes de certaines écoles primaires de bon nombre de cités sera atténué dans peu de temps. D'autant plus que nous allons réceptionner dans les prochains jours deux B1 (groupe scolaire de 6 classes), l'un à Gaoua et l'autre à cheikh Laïfa, en plus de l'extension de l'école transformée en D1 (12 classes). D'ici fin décembre prochain, 4 nouvelles écoles (2B1 et 2 D1) implantés à Aïn Trick et El Hidab, où est implanté l'ambitieux programme du logement participatif, ouvriront leur porte.»