Pour sa deuxième participation aux Jeux africains, la Fédération algérienne du taekwondo (FAT), créée en 2004, n'a pas à rougir d'avoir atteint à 50% les objectifs assignés à la sélection nationale. Face aux meilleurs spécialistes africains qui ont un rang mondial, seul El Yamine Mokdad, médaillé or, et Linda Azzedine, médaillé argent, ont tiré leur épingle du jeu. Les autres sélectionnés (5 garçons et 3 filles) n'ont pu rivaliser avec leur adversaire, même si la FAT avait misé sur deux médailles en vermeil et quatre podiums. La jeune élite algérienne du taekwondo, dont l'âge moyen ne dépasse pas 20 ans, n'avait pas les capacités physique et technique pour créer l'exploit. A ce titre, le président de la FAT, Mohamed Daïmallah, a reconnu qu'hormis les émigrés Mokdad et Azzedine, les représentants algériens sont très loin du niveau continental, voire international. «Certes, notre élite recèle un excellent potentiel, mais elle accuse un énorme déficit en matière de préparation de haut niveau. En clair, il ne faut pas se voiler la face : la faiblesse réside au sein des clubs. Ces derniers veulent arriver coûte que coûte sans aucun travail méthodologique digne de ce nom. La préparation laisse à désirer par rapport à nos compatriotes Mokdad et Azzedine qui s'entraînent six heures par jour. Je ne le répéterai jamais assez, on n'a pas actuellement un encadrement technique en mesure de former une véritable élite. Les vingt-sept entraîneurs, répartis dans les différents clubs du pays notamment du Centre, sont tous détenteurs du diplôme 1er degré. Cette formation, qui a été initiée par la FAT, doit être accompagnée par d'autres recyclages. Il est impératif que notre élite soit encadrée par des experts étrangers. Pour cela, on envisage l'apport d'un spécialiste coréen en vue de se projeter. La venue de ce dernier sera plus que salutaire pour notre discipline. J'ajoute aussi qu'on va prospecter en France pour renforcer notre élite avec de talentueux athlètes issus de la communauté algérienne», affirme M. Daïmallah.