Réunis jeudi dernier à l'hôtel «Béni Tala», une centaine d'entrepreneurs du secteur du BTPH envisagent de soumettre une plate-forme de revendications au gouvernement lors de la prochaine tripartite. Près d'une centaine d'entrepreneurs du secteur du BTPH se sont réunis jeudi dernier à l'hôtel «Béni Tala», sous l'égide de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), pour débattre d'une plate-forme de revendications qu'ils envisagent de soumettre au gouvernement lors de la prochaine tripartite, prévue le 29 septembre prochain. Dans son allocution d'ouverture, le responsable du bureau de wilaya de la CGEA, M.Ghoul, a regretté l'absence de concertation entre l'administration et l'organisation patronale au sujet des nombreux problèmes que rencontrent les entreprises de réalisation à Sidi Bel Abbès. «La wilaya connaît un relâchement en matière de développement. Plusieurs chantiers sont à l'arrêt pour des raisons purement bureaucratiques», a-t-il déclaré, faisant porter l'entière responsabilité au secrétaire général de la wilaya dont il a exigé le départ. «Malgré les assurances du wali d'instaurer un climat serein pour la bonne marche du secteur du bâtiment, les entreprises du BTPH demeurent confrontées à une multitude de problèmes», a-t-il ajouté. Il citera, à ce propos, les lenteurs administratives en matière d'attribution des marchés, les situations impayées, l'incompatibilité des cahiers des charges avec les récentes décisions du gouvernement, le problème de qualification et les surcoûts et autres avenants engendrés par des études imparfaites. Prenant la parole, M.Sayah, chargé de l'organique de la CGEA, a appelé les entrepreneurs à s'organiser et à œuvrer pour un assainissement en profondeur de la corporation. «Nous ne pouvons relever le défi du prochain quinquennat si nous ne procédons pas à une mise à niveau des entreprises du BTPH», a-t-il affirmé. Un climat de confiance M.Sayah n'a pas manqué de dénoncer les pratiques auxquelles ont recours les casseurs de prix lors des soumissions avec la complicité de certains bureaux d'études. Concernant la prochaine tripartie, l'intervenant a exigé l'application des décisions de la précédente rencontre UGTA-Patronat-Gouvernement, la révision des articles 51 et 52 du code des marchés publics, l'amnistie fiscale ainsi que l'assainissent financier des entreprises privées, «au même titre que ceux du secteur public». Intervenant lors des débats, des entrepreneurs ont appelé à l'ouverture du dialogue avec l'administration et l'instauration d'un climat de confiance dans le seul intérêt du développement de la wilaya. Entre autres propositions avancées, la mise à contribution de la chambre de commerce pour réorganiser les métiers du bâtiment et la création d'un site internet pour l'ensemble des avis d'appel d'offres, «afin d'assurer une meilleure transparence dans la gestion des marchés publics», selon M.Ghoul. Il convient de signaler que cette rencontre, qui a vu la participation d'entrepreneurs de Chlef, Tlemcen et Relizane, intervient quelques semaines après le limogeage du directeur du logement (DLEP) et la décision du wali de remodeler la composante du comité des marchés et de ses sous-commissions. Les présents à cette rencontre se sont donné rendez-vous le mois prochain pour faire le point sur le degré de satisfaction de leur plateforme de revendications.