Lors des échéances électorales, on laisse les gens bâtir à la hâte, s'installer un peu partout, et l'on se retrouve quelques jours après avec un bidonville. La résorption, puis la rebidonvillisation… C'est sur la base d'un recensement des îlots d'habitations précaires, établi en 2007, qu'une liste de 805 baraques a été arrêtée et leurs occupants identifiés par la commune de Guelma. Le relogement des familles, à cette époque, avait connu de gros problèmes, nous dit-on, dont les principales causes étaient l'indisponibilité de logements et l'apparition de nombreux cas de fraude. Il a fallu attendre la fin du premier semestre de l'année 2011 pour qu'une enquête diligentée par la daïra fasse ressortir les bénéficiaires des 8 sites cibles, à s'avoir Oued l'Maize 1(56 bénéficiaires), Oued l'Maize 2 (86), cité El Rahba -Souk hebdomadaire à bestiaux- (53), Sidi Litime (77), cimetière juif (8), cimetière Hadj M'barek (8), mechta Ouled H'rid (11) et enfin le cas d'un logement précaire qui se trouve, nous dit-on, sur le lieu d'implantation du futur siège de la direction de l'agriculture. A titre informatif, la commission mixte composée de trois fonctionnaires (daïra, APC et DUC), avait au préalable, fait ressortir 39 cas de fraudes (familles ayant déjà bénéficié d'un ou plusieurs logements). «Ils ont été radiées de facto» nous déclare le chef de daïra en marge de la cérémonie. Ainsi, les sites en question seront inéluctablement rasés au moment du transfert des habitants vers leur nouvelles demeures. Un P.-V. de démolition sera remis à chaque attributaire pour pouvoir déménager. Annoncée à l'assistance, l'opération est prévue dans les prochains jours. «Le temps que les attributaires s'acquittent des frais du cautionnement et le loyer de 12 mois soit 69 000 DA», indiquent des responsables. Pour ceux qui n'ont pas les moyens, des formules de facilitation seront accordées, au cas par cas, précisent les mêmes sources. Notons enfin que la daïra de Guelma incluant la commune de Bendjerrah compte quelque 1 000 habitations précaires et trois fois plus à l'échelle de la wilaya. Quoi qu'il en soit, le relogement bat de l'aile à Guelma, puisqu'il faudrait, dans le meilleur des cas, précise un fonctionnaire au fait du dossier, attendre la fin du 1er semestre de l'année 2012 pour voir le chef-lieu se débarrasser définitivement des bidonvilles. L'échéance de la fin de l'année 2011 a été repoussée.