A l'occasion de la tenue de la 16e édition du Salon international du livre, la maison d'édition Casbah a concocté un riche catalogue livresque. Ce ne sont pas moins de dix-sept titres que la maison a concoctés pour cet événement dédié exclusivement au livre. Des auteurs prestigieux ont signé des romans de haute portée intellectuelle. Ainsi, Samira Guebli qui, après une première publication, en 2008, de son roman Une balle en tête, en langue arabe, dans la même maison d'édition, cette année, on retrouve ce dernier en langue française. Ce livre replonge plus d'un dans la décennie noire, avec l'histoire tragique de Ghozlane, un jeune journaliste natif de La Casbah. Il était la cible d'un terroriste intégriste et qui n'était autre qu'un de ses amis d'enfance. Il échappe à la mort, mais son corps porte les stigmates de l'attentat. L'homme de lettre Mouloud Achour livre un recueil de nouvelles Le Retour au silence, qui a fait l'objet d'une première publication, en 1996, aux éditions l'Harmattan, intitulée A perte de mots. Ces textes ont été revus, corrigés, complétés, modifiés et classés dans un ordre et sous des titres différents. Au final : dix nouvelles à l'écriture fluide, au rythme linéaire. Mohand Akli Haddadou livre un volumineux Dictionnaire de l'interprétation des rêves selon l'Islam. Ce dictionnaire s'inspire des interprétations d'auteurs musulmans, dont entre autres Al Nabulsi et Ibn Sîrîn. Dans son dernier né La pétaudière, Youceh Merahi lève le voile «sur le chemin des dires et des faits, lesquels sont toujours dirigés par ceux qui prétendent détenir la vérité, qu'importe si elle est façonnée de différentes manières par l'homme». Après Je dois tout à l'oubli, en 2008, l'écrivaine Malika Mokeddem signe un nouvel opus intitulé La Désirante. L'incipit de ce livre s'ouvre d'emblée sur la disparition de Léo. Son voilier a été découvert vide. Récusant la thèse de la disparition, sa compagne, Shamsa, part à la sa recherche. Elle promet d'écumer la mer afin de retrouver l'homme de sa vie. Anouar Benmalek revient sur la scène littéraire avec un pathétique roman Tu ne mourras plus jamais. Un roman dédié à sa défunte mère. Avec des mots pleins de tendresse, il s'adresse à sa maman avec beaucoup d'humilité. «Qui s'étonnerais-je que j'écrive ? Ma généalogie est un roman. Mais aujourd'hui, maman est morte. Et le seul roman que j'aimerais écrire, c'est celui de l'amour que je ne lui ai pas assez manifesté», écrit-il en quatrième de couverture. Les férus d'histoire pourront découvrir deux livres de références. Le premier Embuscade de Palestro, Algérie 1956 de Raphaëlle Branche et le second sur Résistances algériennes : Abane Ramdane, et les fusils de la rebellion, signé par un parent du héros de la révolution, Belaïd Abane. Pour sa part, l'universitaire en lettres françaises Djoher Amhis-Ouksel, a paraphé un nouvel ouvrage, L'exil et la mémoire une lecture des romans de Taos Amrouche. Djilali Sari a publié Tlemcen la zyanide. Tlemcen et ses élites, tandis que Hamou Amirouche a signé Akfadou. Le professeur Abdelkader Khellil présente un essai sur La commune dans le défi du management et de l'ingénierie territoriale. L'auteur suggère une approche novatrice, donnant la primauté à l'audit social, à la perspective et à la solidarité ainsi qu'à la complémentarité territoriale. L'incontournable caricaturiste Dilem à l'humour décapant livre son dernier album baptisé cette fois-ci Algérie, mon amour.