Attention! événement Gelé depuis une douzaine d'années, le quatrième Salon du livre maghrébin est relancé. Ce rendez-vous livresque se déroulera du 13 au 18 juin prochain à la Bibliothèque nationale du Hamma, sur initiative du Syndicat national des éditeurs du livre '(SNEL) et la B.N. Cette manifestation, qui s'inscrit cette année dans le cadre d'Alger, capitale de la culture arabe ", regroupera, selon Amine Zaoui, DG de la BN, les maisons d'éditions les plus célèbres de quelques pays du Maghreb. Lors d'une conférence de presse tenue hier à cet effet, le DG de la BN a précisé que ce salon accueillera la Tunisie, la Libye, le Maroc ainsi que la Mauritanie, avec leurs plus grandes maisons d'édition, à l'image de la Marocaine, Dar Tobkal, une maison réputée pour avoir traduit toute la littérature maghrébine de langue française. La Mauritanie sera, quant à elle, présente avec ses deux plus célèbres maisons d'édition alors que la Tunisie sera présente en force avec plusieurs maisons d'édition.. " Le retour de ce salon est un signe de bonne santé du livre ", rappel le Amine Zaoui en soutenant que " ce salon ne sera pas un bazar du fait que le choix du bon livre est essentiel ", dira-t-il. Ce rendez-vous livresque qui permettra, selon le conférencier, de créer un lot d'ouvrages maghrébins par les Bibliothèques nationales, sera également un forum où les spécialistes discuteront d'une zone d'échanges livresques " inter-maghrébine " d'abord, ensuite maghrébine, orientale et européenne. En plus de ce forum sur la circulation du livre maghrébin dans un périmètre plus large, ce salon accueillera de nombreux hommes de lettres à l'image du Tunisien, Mahmoud Tar Chouna, du Marocain, Miloud Chahmoune, du Libyen Ibrahim El Kaouin, des Algériens comme Tahar Ouettar et Djilali Khellas, qui discuteront, lors d'une journée d'étude sur le roman, de toutes les questions relatives à la chose livresque proprement maghrébine. Les organisateurs de cet événement ont tenu à ce que les livres, qui seront exposés lors de ce salon, soient non seulement nouveaux mais aussi pluriels, donc regroupant les publications de tout genre. Les ouvrages qui seront exposés sont publiés en trois langues : arabe, français et amazigh. En dehors de cette exposition et autres forums, ce salon sera une occasion de redynamiser, l'union des écrivains maghrébins, une idée qui a mijoté déjà en 1952 dans la tête du défunt Mouloud Mammeri et qui a finalement disparu au fil des ans. Ce salon qui se veut maghrébin, parce qu'il " n'y a pas de bloc livresque maghrébin ", n'est, selon ses organisateurs, pas seulement éditorial mais aussi et surtout culturel. Il faut ainsi s'attendre à ce que les conférences et les débats soient soutenus avant la tenue, à la fin de l'année, d'un salon du roman arabe. Un autre rendez-vous livresque se prépare à la BN depuis déjà deux mois.