Photo : S. Zoheïr Par Wafia Sifouane L'incontournable Salon international du livre est de retour pour une 15ème édition et cela sous son chapiteau du complexe olympique Mohamed Boudiaf du 5-Juillet, un lieu longuement contesté par les éditeurs mais fort défendu par les organisateurs. Cette année, le SILA comptera sur la participation de 460 maisons d'édition étrangères et algériennes qui tenteront de séduire le public. Interrogées sur les nouveautés livresques nationales, certaines maisons d'édition nous ont dévoilé leurs dernières productions qui en disent long sur les penchants littéraires algériens mais aussi sur nos auteurs. Parmi les premières à avoir révélé ses produits, la maison d'édition Chihab qui entre dans l'arène du SILA avec quatre nouveaux livres dont «50 ans de cinéma maghrébin» de Denise Brahimi qui se penche sur la situation du 7ème art dans les pays du Maghreb. A ses côtés «Tahar Djaout, un écrivain pérenne» de Rachid Mokhtari, un essai qui propose une relecture des œuvres du défunt auteur. Concernant les nouveaux talents, les éditions Chihab ont édité le premier recueil de nouvelles de Tarek Taouche intitulé «Schyzos». Avec 7 nouvelles, l'auteur lauréat du prix arts et culture en 2006 plongera son lecteur dans son univers sombre et macabre. Un autre recueil de nouvelles est également attendu au SILA intitulé Scandales autour duquel se sont réunis huit auteurs algériens de la nouvelle vague. Concernant les éditions Dalimen, la directrice de cet établissement Mme Dalila Nedjam a tenu à préciser que sa maison d'édition continuera sur la voie qu'elle s'est tracée, celle de l'édition de la bande dessinée et livres jeunesse. «Pour le SILA, nous avons prévu des bandes dessinées, des livres jeunesse et des livres d'histoires. Nous comptons aussi exposer une nouvelle réédition du livre «Les amants de Padovanie» de Youcef Dris en raison de son énorme succès l'an dernier», dira-t-elle. Concernant les éditions El Ikhtilah ayant habitué ses lecteurs à son originalité et à la qualité du contenu de ses produits, son patron, M. Bachir Mefti, reste toujours fidèle à sa devise, celle de se distinguer. Parmi les perles de cette maison d'édition, le dernier roman d'Amara Lakhous «Le petit Caire» qui raconte les problèmes d'un groupe d'Arabes à l'étranger après avoir fui les événements du 11 septembre. Aussi un roman de Samir Kacimi intitulé «Halabil» qui se penche sur la décennie noire de l'Algérie. El Ikhtilaf proposera aussi une sélection d'auteurs arabes à l'image d'Abda Ouazen avec «Kalb maftouf», Abdelkrim el Djouti avec «Zagharid el mout», Razane El Maghrebi avec «Nissâa el rih» ainsi que des œuvres du Jordanien Ibrahim Nesr Ellah. Au menu également, des traductions des œuvres du Brésilien Georgo Amadou ainsi que de livres sur la philosophie et l'histoire. C'est à travers l'exemple de ces trois maisons d'édition que les visiteurs du SILA pourront déduire d'eux-mêmes la qualité de la production littéraire algérienne qui tente de s'imposer en espérant que les lecteurs se manifesteront pour cet ultime rendez-vous.