Les forces de sécurité ont enclenché, mercredi en début de soirée, un ratissage juste après le faux barrage dressé par un groupe terroriste à la sortie de la ville d'Azazga (50 km à l'est de Tizi Ouzou). Cette opération de recherche s'est poursuivie même hier dans la forêt de Yakourène. Les éléments de l'ANP se sont déployés pour passer au peigne fin les endroits susceptibles de servir de zone de repli ou de transit aux sbires de l'ex-GSPC. Des tirs intermittents à l'artillerie lourde ont été entendus durant la matinée, selon des informations recoupées. Un important groupe d'individus armés est traqué dans la forêt sise entre Yakourène et Idjeur. Les militaires ont intensifié leur opération, notamment en début d'après- midi, où des hélicoptères ont même bombardé une importante zone forestière près de l'Akfadou. Cette action militaire est appuyée par une offensive terrestre. Les troupes de l'ANP stationnées dans la région ratissent en continu tous les endroits où des mouvements suspects sont signalés. D'importants renforts ont été acheminés pour quadriller une superficie importante de la forêt.L'offensive des forces de sécurité s'est poursuivie jusqu'en fin de journée, mais sans que l'on fasse état d'un bilan. Toutefois, certaines sources précisent que le même groupe terroriste aurait été accroché par des militaires, vendredi matin à l'aube, à l'entrée de la forêt de l'Akfadou. Cette opération peut s'inscrire dans la durée vu l'importance du groupe qui s'est replié dans ce massif forestier, à la limite entre les wilayas de Tizi Ouzou et Béjaïa. Mercredi dernier vers 18h, un important groupe de l'ex-GSPC a distribué des CD de propagande lors d'un faux barrage dressé à la sortie de la ville d'Azazga, sur la route de Yakourène (RN12). Les assaillants ont racketté les automobilistes, avant de prendre la fuite vers les maquis environnants. Plusieurs actes terroristes ont eu lieu dans cette région ces derniers mois. En avril dernier, 17 militaires ont été tués et 10 autres blessés dans une attaque des groupes armés qui avait ciblé un campement de l'ANP situé à l'entrée de la forêt de Yakourène. Trois semaines avant ce carnage, un attentat à la bombe avait ciblé le siège de la garde communale de la même localité, blessant trois éléments de l'ANP dont le campement est mitoyen avec la brigade de la police municipale.