La localité d'Azazga, à une quarantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, a été le théâtre, vendredi en début de soirée, d'un attentat terroriste meurtrier. Un groupe d'individus armés a attaqué un campement militaire stationné à quelques encablures de l'hôpital de la ville. Il était près de 19h lorsque des éléments du GSPC ont commencé à tirer à l'arme automatique sur le poste de l'ANP, précisent des sources locales qui parlent d'un groupe de plus de 40 personnes qui a ensuite carrément assiégé le campement militaire. S'en est suivi un violent accrochage au cours duquel 14 soldats de l'ANP ont été tués et un terroriste abattu, selon des sources recoupées. Le corps de l'islamiste armé éliminé a été exposé, hier matin, sur la RN12 reliant Tizi Ouzou à Béjaïa via Azazga ; il a été ensuite acheminé vers la morgue du CHU de Tizi Ouzou pour identification. On dénombre aussi 16 blessés dans les rangs de l'armée, dont certains ont été évacués en hélicoptère vers l'hôpital militaire de Aïn Naâdja. Les échanges de coups de feu ont duré plus de deux heures, selon des témoignages concordants. Pendant l'attaque, un autre groupe a dressé un faux barrage non loin du lieu de l'attentat, pour intercepter les automobilistes de passage. Après les premiers coups de feu, un convoi militaire venu en renfort s'est accroché avec des terroristes au niveau de la Fontaine fraîche. Pendant les échanges de coups de feu, c'était le tumulte général. Des automobilistes ont même dû laisser leurs véhicules pour fuir les lieux, à pied, précise un citoyen de la localité. Après avoir accompli leur forfait, les sbires du GSPC ont pris la fuite vers la forêt. Une vaste opération de ratissage a été enclenchée par les forces de sécurité pour passer au peigne fin tous les coins et recoins susceptibles de servir de lieu de repli aux auteurs de cette attaque. L'intervention terrestre a été appuyée par des hélicoptères. Des troupes d'élite ont intensément bombardé une partie importante de la forêt de Yakouren. Le dernier attentat meurtrier dans ce versant est de la wilaya de Tizi Ouzou remonte au 3 octobre 2010 où 5 militaires avaient été tués lors d'un ratissage à Bounaâmane, dans la commune de Zekri. Par ailleurs, au nord de la wilaya, à Mizrana, les troupes de l'armée épaulées par les éléments de la garde communale ratissent, depuis jeudi, les maquis du GSPC. Elles progressent dans la forêt en utilisant l'artillerie. L'opération s'étale jusqu'au lieudit 13e, à quelques encablures de Mazer, sur la RN24, où des renforts de l'ANP se sont déployés pour renforcer la sécurité des entreprises chargées des travaux de réhabilitation de ce tronçon routier reliant les villes de Tigzirt et Dellys, qui est fermé à la circulation depuis 1995 pour des raisons sécuritaires. Lundi dernier, une bombe de fabrication artisanale a explosé au passage d'un engin de travaux publics. Cet attentat terroriste n'a heureusement pas fait de victime. Le wali de Tizi Ouzou a déclaré, jeudi dernier, lors de sa visite dans la daïra de Tigzirt, que l'ouverture de cette route sera accompagnée par certaines mesures visant à sécuriser ce tronçon. Il a souligné que des postes de contrôle seront installés tout au long de cette infrastructure routière. Par ailleurs, sur les monts de Sidi Ali Bounab, un élément du GSPC a été mis hors d'état de nuire, mercredi soir, à Hadoussa, dans la commune de Tadmaït, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Tizi Ouzou. Une arme de type kalachnikov a été récupérée à l'issue de cette opération.