Ce réseau qui semait la panique à Mostaganem et dans toute la région n'a été identifié que grâce au témoignage précieux d'une de leurs victimes. Au moins 4 membres du réseau spécialisé dans le vol des véhicules de type Hyundaï viennent d'être neutralisés par la police judiciaire de Mostaganem. Ce réseau était parvenu à créer une véritable psychose chez les propriétaires de ce type de véhicules. En effet, munis de ce qui s'apparente à un passe-partout, ils parvenaient sans aucune effraction à prendre possession de ces voitures avec une facilité déconcertante. Se baladant à l'intérieur d'une voiture de type Accent, ces malfaiteurs ont été appréhendés pour un simple contrôle. Mais, une fois le véhicule soumis à une fouille approfondie, les policiers mettent alors la main sur un véritable arsenal d'armes blanches de toutes catégories, couteaux, épées, gourdins et, surtout, un précieux accessoire, en l'occurrence une plaque lumineuse que les taxis arborent sur leur toit indiquant leur appartenance à cette corporation. Ce subterfuge leur permettait de passer pour de paisibles taxieurs afin de tromper la vigilance des services de police et de gendarmerie. Ce réseau, qui semait la panique à Mostaganem et dans toute la région, n'a été identifié que grâce au témoignage précieux d'une de leurs victimes. En effet, après lui avoir volé son véhicule, les malfaiteurs eurent l'ingénieuse idée de se faire passer pour des détectives privés. L'astuce aurait parfaitement fonctionné d'autant que les membres du réseau réclamaient la somme de 20 millions de cts pour chaque véhicule retrouvé. Le citoyen abusé, n'ayant pas les moyens de payer ses «bienfaiteurs», préféra aller informer la police qui mit alors en place une souricière qui aboutira rapidement à l'interpellation de 2 membres du réseau. Ceux -ci circulaient sereinement à bord d'une Accent blanche, déjà signalée à la police. Confondus par la présence de l'arsenal et surtout de la plaque «lumineuse spécifique des taxis», les deux énergumènes finiront par, lors de l'interrogatoire, donner les noms de deux de leurs acolytes qui seront à leur tour interpellés. Des complicités multiples Présentés devant le procureur de la République de Mostaganem, 3 seront mis en détention préventive et le quatrième sera remis en liberté provisoire, dans l'attente de leur prochaine comparution. Le dénouement de cette affaire va apporter un peu de sérénité chez les automobilistes locaux ou de passage, car personne n'a été épargné par des groupes de malfrats qui ont redoublé de férocité et d'ingéniosité durant la saison estivale. Mais ces réseaux seraient fortement amoindris lorsque leurs nombreux complices tapis dans l'ombre cesseront leur maléfique soutien. En effet, selon plusieurs témoignages, c'est tout simplement à l'aide des numéros de châssis que des groupes de voleurs se font établir les doubles des clefs auprès de fournisseurs peu scrupuleux, voire complices. Le numéro de châssis peut être recopié dans les stations de service lors des vidanges ou dans les garages de stationnement ou chez le mécanicien ou le tôlier à qui on confie en toute bonne foi son véhicule pour entretien ou réparation. Cette opération est encore plus aisée lors de l'exposition à la vente chez le concessionnaire où n'importe quel quidam peut demander à voir le moteur et ensuite prendre le temps de noter le numéro de châssis et attendre patiemment que le véhicule soit livré à son propriétaire pour venir le «récupérer» et disparaître avec en toute sécurité. Un petit réseau de falsifications de papiers faisant le reste.