Cap sur les échéances électorales de 2012. Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, tente de mobiliser ses militants en prévision de ce rendez-vous. «Le FLN doit rester la première force politique du pays», a-t-il déclaré lors d'une allocution prononcée à la clôture des travaux de l'université d'été du parti, tenue jeudi et vendredi à Alger. M. Belkhadem a invité, en effet, les cadres de sa formation à «mettre l'intérêt du parti avant l'intérêt personnel pour affronter, dans de bonnes conditions, la concurrence durant les prochaines échéances». A la veille de l'installation de la commission nationale du parti pour la préparation des élections, Abdelaziz Belkhadem, qui est actuellement en conflit avec le président de l'APN, Abdelaziz Ziari, qui se porte candidat à la présidence de l'instance, exhorte tout le monde à mettre l'intérêt du parti au-dessus de toute ambition personnelle, affirmant qu'«il faut bannir le nombrilisme». Cet appel sera-t-il écouté ? La réponse sera connue aujourd'hui, à l'occasion de la cérémonie d'installation de la commission de préparation des élections. La guerre autour de la présidence de cette commission a déjà commencé. La concurrence entre Abdelaziz Ziari et le ministre de l'Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia, est à son paroxysme. Et le message de M. Belkhadem s'adresse notamment à Abdelaziz Ziari qui s'est opposé à sa demande de suppression de l'article 93 du projet de loi électorale qui oblige les ministres en exercice à démissionner de leur poste trois mois avant les prochaines législatives s'ils veulent se porter candidat à la députation. Revenant sur le thème de cette université d'été, «La décentralisation dans la perspective des réformes politiques», Abdelaziz Belkhadem explique la conception de son parti de cette question. Il se dit contre le «fédéralisme» prôné par le FFS et la «régionalisation» défendue par le RCD, mais aussi hostile à l'idée de l'«autonomie» du MAK. Nostalgique de l'époque du parti unique, Abdelaziz Belkhadem estime que «l'Algérie est un des leaders de la décentralisation» et que «des Français s'inspiraient du modèle algérien». Mais les conclusions de cette université d'été n'ont pas apporté d'«idées lumineuses» en la matière. Après avoir voté un code communal qui ligote davantage les élus locaux, les participants à cette rencontre proposent un élargissement des prérogatives des walis et des chefs de daïra.