Les cinq stations d'essence situées au Chalet-des-Pins ne seront désormais plus approvisionnées en carburant. Une année après que la décision de les raser ait été prise par les responsables de la wilaya de Constantine, ces stations sont donc appelées à disparaître dans un proche avenir. Cette décision intervient dans le cadre de la réalisation du projet du Trans-Rhumel, dont le creusement des pylônes a déjà été entamé par l'entreprise brésilienne chargée des travaux de réalisation, restés justement tributaires de la libération de la zone du Chalet-des- Pins. A cet effet, il aura fallu plusieurs séances d'âpres négociations avec les exploitants de ces stations pour arriver à les «déloger» et permettre ainsi au projet d'avancer. Pour cela, il a été convenu, avec les autorités concernées, d'accorder à ces exploitants des indemnisations, conformément à la réglementation, dont le montant sera fixé par la direction des impôts et celle de Naftal. Les pouvoirs publics ont consacré, à ce titre, une enveloppe de 330 millions de dinars pour le paiement des indemnités des personnes expropriées dans le cadre de l'exécution de ce projet qui accuse déjà un retard de plusieurs mois. D'où l'urgence pour les officiels locaux de libérer le Chalet-des-Pins des stations d'essence existantes afin de «booster» un peu le chantier. Jusqu'à présent, des dizaines de pylônes ont été implantés tout au long du tracé de ce viaduc géant, alors que quatre autres devraient être dressés au niveau de l'assiette où sont implantées les stations d'essence en question. Le pont géant aura au final, une longueur de 1150 m et permettra de faire la jonction entre les deux rives du Vieux Rocher, soit entre la place de l'ONU et le plateau du Mansourah et ses prolongements. Ce projet de grande envergure aura également comme autre avantage, en plus de fluidifier la circulation automobile à Constantine, de constituer un véritable substitut du pont Sidi Rached en cas de fermeture pour des travaux de réhabilitation, comme c'est le cas actuellement. Une situation très mal vécue par les habitants de la ville à cause des embouteillages occasionnés au niveau des autres accès au centre-ville.