Cette commune, à caractère rural, souffre d'un énorme déficit en matière de développement local. La population du chef-lieu de Kalaâ, l'une des premières communes mixtes de l'Algérie et qui regroupait, avant le dernier découpage administratif, des communes de Mascara même et où vivent pas moins de 12000 âmes, est contrainte de rallier Semmar, une agglomération de la commune, pour s'approvisionner en pain, doit-on savoir. «Lorsqu'on sait la nature des reliefs de la commune et la nature du chemin communal qui relie les deux cités, il est aisé d'imaginer le calvaire que nous vivons quotidiennement pour nous nourrir», nous dira un citoyen. Cette commune, à caractère rural, souffre aussi d'un énorme déficit en matière de développement local comme en témoignent les difficultés qu'endurent certains ruraux pour s'alimenter en eau potable. «Les citoyens de cheraitia, Ouled Belaziz, et Kedadra, des douars de la commune, s'approvisionnent toujours au moyen de leurs bêtes», nous dira un élu qui ne nous cache pas son amertume et son impuissance pour améliorer le cadre de vie de ses concitoyens. Manque de structures de base Le même responsable n'a pas omis de soulever l'épineux problème du transport scolaire. «Toutes les filles de la zone éparse ont abandonné leur scolarité, seules deux continuent jusque-là», a-t-il affirmé en évoquant le déficit criard en matière de transport. «Avec nos trois minibus l'on transporte quotidiennement 370 scolarisés des douars pour les acheminer ensuite vers le lycée ou le CEM de Semmar», disait l'élu en précisant: «il nous arrive d'entamer l'opération à partir de 4h du matin». Sans cacher son insatisfaction des réalisations acquises jusque-là pour Kalaâ, notre source déplore, entre autres, la dégradation du tissu urbain à Semmar et Kalaâ. «Nous avons beau vouloir réussir des projets de réaménagement urbain pour ces deux cités,…» conclut l'élu. À vrai dire Kalaâ, un vestige et un site historique ayant abrité les Otomans et l'Emir Abdelkader, doit susciter un réel intérêt pour sa sauvegarde. La vieille mosquée remontant au 15ème siècle menace de tomber en ruines et l'atelier du tapis de Kalaâ, un produit inégalable, est malheureusement fermé en dépit de son aménagement. Des atouts à faire valoir!