Les enseignants hospitalo-universitaires boycotteront à partir d'aujourd'hui tous les examens (surveillance et correction) de graduation et de post-graduation l Ils entameront, dimanche 9 octobre, un mouvement de grève. A la veille de leur première journée de grève, les syndicats des professeurs, docents et maîtres-assistants en sciences médicales organisent une assemblée générale, aujourd'hui à 10h, à l'hôpital Mustapha à Alger. La rencontre porte sur le mouvement de grève que les deux syndicats comptent entamer à partir du 9 octobre et permettra de rendre compte des différentes consultations avec leurs tutelles, à savoir l'Enseignement supérieur et la Santé. Il s'agit, en fait, d'un arrêt de travail cyclique touchant les activités de santé, à l'exception des urgences. Cette grève débutera dimanche 9 octobre et durera un jour la première semaine, 2 jours la deuxième semaine et 3 jours à partir de la troisième semaine. Les enseignants hospitalo-universitaires sont décidés à réagir face à la situation de «blocage» et de «statu quo» observé par les deux tutelles. Une situation qui affecte sérieusement, depuis une année, le bon déroulement des activités qu'elles soient pédagogiques ou médicales. Les différentes rencontres marathon avec les deux tutelles, juste après le dépôt de grève, ne semblent pas donner grand espoir aux hospitalo-universitaires. Les graves ruptures de stocks de médicaments dans les hôpitaux que le ministre de la santé, Djamel Ould Abbès, réfute catégoriquement, handicape le fonctionnement des différents services de santé. «Malgré les deux milliards de dollars par an consacrés à l'importation de médicaments, nos malades continuent à subir et à souffrir de ces pénuries qui mettent en danger la santé des citoyens.» «Nous continuons à demander l'installation d'une commission d'enquête indépendante qui sera chargée de situer les responsabilités de tout un chacun dans ce désastre», revendiquent les deux syndicats, en précisant que cette commission sera constituée d'indépendants, en dehors du ministère de la Santé. Ils demandent également aux deux tutelles de donner suite aux négociations tenues depuis plus d'une année portant sur le régime indemnitaire de la santé, les chefferies d'unité et de service par intérim ainsi que les textes portant création des services et des unités hospitalo-universitaires. «Ce long processus qu'on croyait être arrivé à son terme a été interrompu unilatéralement, sans aucune raison valable, par le ministère de la santé», signalent les deux syndicats.